Le Ministre gabonais du Pétrole, du Gaz et des Mines, Vincent de Paul MASSASSA, a pris part, le 19 novembre 2020, à la 39e session du Conseil des Ministres de l’Organisation des Producteurs de Pétrole Africains (APPO). Ces assises de la capitale nigérienne, qui ont été précédées le 1 7 novembre dernier par la 6e réunion ordinaire des membres du Conseil Exécutif, ont eu pour principale encrage la mise œuvre des décisions prises lors du 38e Conseil des Ministres tenu par visioconférence le 1 5 juin 2020.
Parmi ces décisions, on peut relever le transfert du siège de l’APPO d’Abuja au Nigéria à Brazzaville en République du Congo, l’approbation de l’accord de siège, le report du sommet des Chefs d’Etat en 2021, tout en laissant la latitude à la République du Congo qui s’attèle à finaliser les travaux du siège d’en préciser la date, la commission d’une étude détaillée sur l’avenir de l’industrie pétrolière et gazière en Afrique à la lumière de la pandémie de la Covid-1 9 et de la Cop21. L’organisation a en effet initié un vaste programme de restructuration et de réformes avec la nomination d’une nouvelle équipe et l’établissement du siège à Brazzaville en République du Congo. « Depuis le début de la réforme de l’ancienne APPA (Association Africaine des Producteurs de Pétrole), il y a quelques années, les défis de l’industrie pétrolière et gazière en Afrique sont pratiquement les mêmes. Outre la volatilité des marchés pétroliers, qui touche tous les producteurs de pétrole, en Afrique nous avons des défis particuliers ; de là sur dépendance aux recettes d’exportation du pétrole, technologie et finances étrangères et, dans certains cas, même des ressources humaines. » A rappelé Foumakoye Gado, ministre nigérien du Pétrole et Président en exercice de l’APPO. Invité d’honneur de la 39e session du Conseil des Ministres de l’APPO, le Premier Ministre nigérien, Brigi RAFINI, considère l’Organisation comme un véritable outil d’intégration africaine. Quand bien même plusieurs défis devraient être relevés pour protéger le secteur pétrolier et asseoir une gouvernance de qualité. « Le plan décennal de l’Unité Africaine pour la période 2013-2023 prévoit onze projets phares de l’agenda 2063, au titre desquels figurent la stratégie africaine des matières premières et le programme de la vision minière africaine.
Le pétrole doit être un potentiel de croissance et doit contribuer à traduire dans les faits, la vision de l’Afrique en 2063 déclinée comme suit : une Afrique intégrée, prospère et pacifique, dirigée par ses propres citoyens et représentant une force dynamique sur la scène internationale. Pour ce faire, il y a lieu, à travers le pétrole, de créer les conditions d’une transformation industrielle de notre continent car l’Afrique est l’un des continents les moins industrialisés. Je me réjouis de constater que l’APPO travaille sur des perspectives qui autorisent l’espoir. A l’exemple du premier sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de ses pays membres prévu dans les prochains mois ou encore de l’idée d’une banque africaine d’investissement en énergie. » A déclaré le Premier Ministre nigérien. L’APPO entend renforcer la collaboration entre les différentes compagnies pétrolières des pays membres mais aussi avec l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) afin d’assurer la stabilité du marché pétrolier.
Créée en 1987, l’Organisation des Producteurs de Pétrole Africains compte dix-huit membres que sont l’Algérie, l’Angola, le Bénin, le Cameroun, le Congo, le République Démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire, l’Egypte, le Gabon, le Ghana, la Guinée Équatoriale, la Libye, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, l’Afrique du sud, le Soudan et le Tchad.
Saint Clair KENGUE