Le pays a adhéré à la convention de Ramsar le 20 juillet 2006. Cet engagement se matérialise par l’inscription d’au moins une zone humide de la partie contractante, sur la liste des zones humides d’importance internationale.
Ả ce jour, le Cameroun compte 07 sites Ramsar, c’est-à-dire 07 zones humides d’importance internationale. Il s’agit de la plaine d’inondation de Waza- Logone dans l’Extrême-Nord, inscrite en 2006 ; le lac Barombi Mbo dans le Sud-Ouest, inscrit en 2006 ; la partie camerounaise du lac Tchad dans l’Extrême-Nord, inscrite en 2010 ; l’estuaire du Rio del Rey dans le Sud-ouest, inscrit en 2010 ; la partie camerounaise du fleuve Ntem dans le Sud, inscrite en 2012, et la zone humide d’Ebogo dans la région du Centre, inscrite en 2012.
Selon la convention de Ramsar, les zones humides sont des étendues de marais, de fagne, de tourbières ou d’eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l’eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendue d’eau marine dont la profondeur à marée basse n’excède pas 06 mètres. En d’autres termes, et selon le ministre de l’Environnement de la Protection de la Nature et du développement durable, Hélé Pierre « une zone humide est une zone du territoire où l’eau est le principal facteur qui contrôle le milieu naturel, les vies animales et végétales associés. Elle apparait là où la nappe phréatique arrive près de la surface ou affleure, où encore, là où les eaux profondes de 06 mètres maximum, recouvrent les terres ».
Adhérer à la convention de Ramsar, c’est accéder – pour les pays partis de la convention comme le Cameroun – aux outils et mécanismes de sauvegarde des ressources vitales des zones humides ; à un accompagnement par conséquent, dans l’élaboration et l’implémentation des plans d’aménagement des sites Ramsar pour garantir le bien-être des populations riveraines ; à l’expertise et aux opportunités de formation ; une plateforme qui définit entre autres, l’agenda international pour la conservation et la gestion des zones humides ; c’est bénéficier des actions de solidarité et de coopération régionales ; participer au partage des connaissances et des approches collaboratives et développées par les conventions internationales. Et c’est également remplier les obligations vis-à-vis de d’autres conventions qui concernent la biodiversité, les changements climatiques, le commerce des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, la désertification et la dégradation des terres.
Carole AMBASSA