L’une des prérogatives de la Cop en ce qui concerne les zones humides, c’est l’inscription de nouveaux sites Ramsar.
Les zones humides, dans notre pays font l’objet de nombreuses atteintes et pressions. On observe la surexploitation des ressources naturelles telles que la coupe abusives des palétuviers dans les mangroves, les effets néfastes des changements climatiques, avec pour effet induit l’assèchement de certaines zones humides, la prolifération des espèces végétales envahissantes, l’urbanisation anarchique, et les exploitations forestières et minière non écologiquement rationnelles.
Hélé Pierre, ministre de l’Environnement de la Protection de la Nature et du développement durable, soutient que « si n’est rien fait pour inverser la tendance à la dégradation des zones humides, les services écosystémiques essentiels tels que la fourniture d’eau, le prélèvement de la flore et de la faune aquatique à des fins alimentaires et médicinales , l’écotourisme. Aussi la production d’énergie risque d’être sérieusement compromise ».
Le Cameroun se doit donc, d’identifier des actions concourant à une gestion écologiquement rationnelle des zones humides car nombreux sont les avantages que ce type de site présente. Notamment, les zones humides ont des fonctions d’approvisionnement et de production : elles permettent d’assurer l’alimentation en eau domestique, l’irrigation des cultures, l’abreuvement du bétail, la production d’énergie hydroélectrique et des ressources ; par ailleurs de nombreuses espèces floristiques sont utilisées dans la pharmacopée traditionnelle ; des fonctions de régulation du climat local et de la navigation. Elles permettent de lutter contre les pollutions, d’où leur surnom des ‘’reins de la terre’’. Elles permettent également d’atténuer les effets des inondations ; les zones humides occupent aussi la fonction de support de vie. Elles servent d’habitat à plusieurs espèces de faune et de flore ; enfin, la fonction culturelle om elles sont le siège de d’évènements culturels d’une grande importance sociologique chez plusieurs peuples du Cameroun (Sawa, Batanga, Béti…). Ce qui représente un potentiel touristique énorme.
Carole AMBASSA