Les phénomènes météorologiques extrêmes causent des décès, déplacent des populations et plongent de nombreuses personnes dans le dénuement et la faim.
En Afrique, 70 à 80% des petits exploitants dépendent de l’agriculture et des ressources naturelles renouvelables (telles que la pêche, la pisciculture et les produits et services forestiers) pour ce qui est de l’emploi, de l’alimentation, de la nutrition et du bien-être. Les secteurs de l’agriculture et de l’alimentation sont donc particulièrement vulnérables aux effets du changement climatique. De manière générale, on estime que le secteur de l’agriculture subit plus de 26% des dégâts et des pertes causées par les phénomènes météorologiques extrêmes et jusqu’à plus de 80 pour cent en période de sécheresse. Au cours des 10 dernières années en Afrique, 16 millions de personnes en moyenne ont été touchées chaque année par des phénomènes météorologiques extrêmes, avec des dommages estimés à 0,67 milliard d’USD par an. Les éléments fournis dans le rapport publié par l’Organisation des Nations Unies en 2018 montrent que, dans les pays les plus exposés aux phénomènes météorologiques extrêmes, le nombre de personnes sous-alimentées est deux fois plus important que dans les pays moins exposés.
Les écosystèmes africains subissent déjà les effets négatifs du changement climatique et on s’attend à ce que ces effets soient encore plus importants à l’avenir. Les populations sont de plus en plus exposées à la variabilité du climat et aux phénomènes météorologiques extrêmes (températures extrêmes, vagues de chaleur, sécheresses, tempêtes tropicales, fortes précipitations et inondations), qui accentuent la dégradation des sols, la perte de la biodiversité et la désertification.
Les sécheresses peuvent avoir des effets dévastateurs sur la production agricole. Lorsque les températures dépassent un certain seuil, même pendant de courtes périodes lors de la phase de développement, les rendements peuvent être compromis. Une étude a montré que les sécheresses et les températures extrêmes peuvent diminuer la production agricole des pays de 9 à 10% en moyenne dans le monde et que les sécheresses récentes ont des incidences plus importantes que les sécheresses antérieures
Carole AMBASSA