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Assainissement: l’eau potable se fait rare à Yaoundé

Dans le cadre de la deuxième phase du projet d’assainissement de Yaoundé (Pady II) la communauté urbaine de Yaoundé  a entrepris le déplacement des réseaux notamment les conduites d’eau à Nlongkak échangeur simplifié et Mokolo.

Nous en sommes à, la phase II du projet. Il s’agit de renforcer l’aménagement du linéaire du Mfoundi et de ses quatre affluents traversant la ville de Yaoundé. Une initiative applaudie mais qui prend beaucoup plus de temps que prévue. Malheureusement, le sous-traitant chargé de gérer ces opérations en 24 heures, a du mal à tenir les délais.

La Camwater vient en renfort à la communauté, chargée de mener les travaux dans le cadre de la deuxième phase du projet d’assainissement. Tout partait d’une bonne intention. Déplacer en 24 heures certaines conduits d’eau de la ville de Yaoundé, précisément au lieu-dit marché de charbon entre la Briqueterie, le marché Mokolo et Nlongkak échangeur. Car chaque pluie donnait lieu à des inondations, comme le révèlent les riverains. « L’ancien dispositif ici à l’échangeur constituait un obstacle au drainage du cours d’eau. Ce qui fait que lorsqu’il pleuvait, cet obstacle retenait les déchets qui venaient, et causait des inondations en amont du cours d’eau. Donc il était question de déplacer cette conduite pour libérer le lit du cours d’eau afin que l’écoulement de l’eau soit régulier sans obstacle», explique Joseph Marie Bienvenu Eyafa, directeur régional Camwater Yaoundé-Agglomération.

Situation similaire au Marché de charbon où la conduite de refoulement 600 constituait un obstacle sous le pont et créait des inondations en amont du cours d’eau qui s’y trouve. Les populations des quartiers impactés vivent donc des difficultés depuis samedi. Il faut parcourir des kilomètres pour se faire quelques réserves.
 « Cette situation a conduit à ce que les gens n’aient pas l’eau depuis samedi. La hiérarchie nous a instruit de reprendre le projet en main et de rétablir la desserte. C’est normal ce que la mairie veut faire mais l’entreprise sous-traitante choisie est visiblement défaillante », affirme le directeur régional. C’est donc ce que les techniciens de la Camwater s’attèlent à faire depuis deux jours sur les différents sites où il est question de remettre l’ancien dispositif. « Nous avons essayé de re-stabiliser la conduite au niveau du marché de charbon. On l’a remise en service partiellement, nous observons. »

« Aujourd’hui nous sommes au niveau de l’échangeur simplifié. Il est question maintenant de remettre l’ancien dispositif qui est plus sûr et rapide afin que les gens aient d’abord l’eau en attendant que la mairie et son partenaire solidifient leur structure. Camwater a décidé de prendre ses responsabilités », poursuit Joseph Marie Bienvenu Eyafa. Dès ce jour donc, les quartiers fortement impactés par ces travaux notamment Tsinga, Bastos, Mfandena, verront à nouveau de l’eau couler de leurs robinets. 

Carole AMBASSA

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