Avec un taux de réalisation de 80%, cette assurance a été donnée par le ministre de l’Eau et de l’énergie, Gaston Eloundou Essomba, au terme d’une mission de suivi évaluation dudit projet, effectuée le 20 janvier 2023, à Ndokoa, dans l’arrondissement de Mbandjock, département de la Haute-Sanaga, région du Centre.
Au regard de la bonne évolution de ce projet dans l’ensemble, dans le strict respect des normes de performance techniques et des normes environnementales et sociales, sur les 421 hectares d’implantation dudit projet, avec entre autres un plan intégré de restructuration de la biodiversité et des paysages, le ministre Gaston Eloundou Essomba, a solennellement adressé ses vives félicitations à la Direction générale de NHPC, qui renforce de ce fait sa crédibilité, sa notoriété et son capital confiance, vis-à-vis de ses partenaires nationaux et internationaux. De façon technique, l’évolution des travaux se présente comme suit : un aménagement hydroélectrique de type « fil d’eau » constitué notamment d’un barrage d’une partie en béton conventionnel vibré (prise d’eau, évacuateur des crues) ; d’une usine de pied de 4,5 MW et d’une partie en béton compacté au rouleau de 1380 M de long et de 13,5 M de haut sur le fleuve Sanaga ; d’un Canal d’amenée de 3,3 KM de long ; d’une centrale de production équipée de 7 turbines de 60 MW chacune ; d’une ligne de transport électrique de 225 000 V de 50 KM de long entre le site de Nachtigal et Nyom II, construite à 100% ; et d’une cité d’exploitation qui héberge les équipes techniques de Nachtigal hydro power company (NHPC), réalisée à 100%. Globalement, le lot de génie civil est exécuté à 80,2%, alors que le lot électromécanique est achevé à 71,3%.
Au terme de la visite d’inspection du chantier, Gaston Eloundou Essomba a précisé que : « Le chef de l’État, lors de son adresse à la nation le 31 décembre 2022, nous a instruit de démarrer la mise en service du barrage de Nachtigal au cours de l’année 2023. Nous sommes donc venus sur le terrain aujourd’hui pour procéder à une évaluation des travaux déjà réalisés, pour nous rassurer que cet objectif sera atteint. Parce que c’est une instruction et on ne saurait transiger là-dessus. Alors, le principal message aujourd’hui c’est que, le taux de réalisation de l’ouvrage est de l’ordre de 80%. Quand on visite les différents lots, le lot génie civil avance très bien, la ligne d’évacuation de l’énergie est déjà construite, tous les groupes alternateurs sont déjà là, l’installation a démarré ». Et d’ajouter « dans le planning il est question, qu’au terme de la première décade de décembre 2023, que la première machine soit mise en service et nous sommes confiants que cet objectif sera atteint. Mais pour évacuer cette énergie, il y a des ouvrages associés à construire, notamment le poste d’interconnexion de Nyom 2, dont la construction incombe au gouvernement et les 2 lignes associées Nyom 2, Ngousso, Oyom-abang, sous la responsabilité de la SONATREL ». Avant de conclure « à ce niveau aussi, le taux d’avancement est de l’ordre de 75%. J’ai donné instruction aux deux entreprises, à savoir la SONATREL et NHPC de travailler pour me produire, dans les 15 jours qui suivent, un chronogramme synchronisé pour être sûr que l’énergie de Nachtigal sera injecté dans le réseau interconnecté sud avant la fin de l’année 2023 ».
Exploitation du barrage
À titre de rappel, le barrage hydroélectrique de Nachtigal, c’est 400 milliards de FCFA d’investissement ; 28 milliards de M3 de retenue d’eau, avec une hauteur de chute brute de 50 m, pour un débit entrant de 650 M3/s garanti 90% de temps, pour une production annuelle de 2970 GWh, avec zéro émission de CO2/KWh. Cette puissance installée de 420 MW correspond à une contribution au mix-électrique national de 30%. NHPC est une société anonyme de droit camerounais créée le 7 juillet 2016 avec pour mission la conception, le financement, la construction de l’aménagement hydroélectrique de Nachtigal et de la ligne de transport d’évacuation d’énergie. Elle s’est également vue confiée par l’État du Cameroun, l’exploitation de ce barrage pendant 35 ans. La structure du capital social de cette entreprise est constituée de 40% pour EDF ; 20% pour SFI ; 15% pour l’État du Cameroun ; 15% pour Africa 50 ; et 10% pour STOA.
R.T
