Le 06 juillet dernier, Asefce International et Acteur du changement pour l’environnement et le climat (Aece) ont co-organisé la 3ème phase du programme l’agriculture burkinabé face au réchauffement climatique au Burkina Faso à Bigtogo.
La 3ème phase du programme l’agriculture burkinabé vise à accompagner une agricultrices formées lors de la phase 2 dudit programme à mettre en œuvre certaines techniques de résilience vis à vis des effets du changement climatique. En effet, la rareté de la ressource en eau dans cette localité provoque des effets du changement climatique. Cette rareté est une conséquence issue de l’irrégularité des pluies, les fortes vagues de chaleur, les conflits liés à la gestion de l’eau, la pression exercée par la démographie, la dégradation des sols etc…
Selon Rachid Nignan, responsable du programme, l’agriculture burkinabé est dépendant principalement de la ressource en eau. Pour lui, il y’a nécessité de mettre en œuvre des pratiques endogènes permettant une meilleure gestion de la ressource en eau tout en n’ayant pas d’impacts négatifs sur la production agricole. « L’une des solutions est la pratique du Zaï » affirme-t-il.
Notons que le zaï est une technique de Conservation des Eaux et des Sols (CES). Les 1/4 des surfaces agricoles exploitables sont constituées de sols dégradés et nus, localement appelés Zipellé. Ces sols sont mis en valeur par la technique du zaï. La technique consiste à creuser manuellement à l’aide de Daba des cuvettes respectant certaines dimensions et orientations. Une poignée de fumier ou de compost y est ensuite apportée.
« Avec la supervision de Mr ISSA CISSÉ technicien agronome de l’Etat nous avons réalisé quelques Zaï devant quelques agriculteurs qui seront chargés après nous de finir le travail sur tout le champ. Ça demande beaucoup d’effort physique et du temps » a déclaré Rachid Nignan. « Le champ est divisé en deux parties, une partie qui abritera les Zaï et sur l’autre nous cultiverons à l’ancienne sans utiliser de technique de conservation des eaux et des sols. Nous cultiverons du maïs en ces lieux » a-t-il ajouté. Ainsi lors de la récolte, l’on comparera les deux parties et voir les résultats que donnent la pratique du Zaï.
Albert BOMBA