À l’origine de ce renoncement, des manifestations violentes contre le gouvernement dans les rues de la capitale Santiago. La colère contre le régime a été déclenchée par une hausse du prix du ticket de métro.
Face à cette situation, le président chilien Sébastian Pinera avait affirmé que le Chili était en guerre et déclarait ainsi l’état d’urgence. Or, ce pays et sa capitale devait accueillir du 2 au 13 decembre, la prochaine conférence des Nations unies sur le climat COP 25. C’est dans ce contexte social qu’une centaine de personnalités politiques et civiles ont signé une tribune adressée au Secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, pour signifier leur désengagement par rapport à « l’organisation de la Cop 25 à Santiago » sous la menace des balles. L’Onu plongée dans l’incertitude par ce désistement brutal avait fait savoir dans la foulée qu’elle « étudiait les alternatives » pour accueillir cette Cop. Sébastian Pinera a annoncé ce jeudi que le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez lui avait « généreusement proposé d’organiser la cop25 à Madrid aux mêmes dates. » Après moult concertations, c’est sur sa page twitter, que la responsable climat de l’Onu, Patricia Espinosa déclarait vendredi 1er Novembre « nous sommes heureux d’annoncer que le bureau de la Cop a convenu que la cop25 aura lieu du 2 au 13 décembre à Madrid en Espagne ». яндекс
25 000 délégués attendus C’est environ 25 000 personnes ainsi que la jeune militante suédoise Greta Thunberg qui étaient attendus à Santiago du 2 au 13 décembre pour la cop25. Le Chili s’était porté volontaire après le désistement du Brésil, qui y avait renoncé à cause de l’élection de Jair Bolsonaro, président de l’extrême droite, climatosceptique assumé. En rappel, Chaque année, les participants de cette conférence dont 196 pays, l’Union européenne ainsi que les organisations environnementales se réunissent pour décider des mesures à mettre en place dans le but de limiter le réchauffement climatique.
Madrid sera-t-elle prête ? Mais tout n’est pas si simple. « L’organisation d’un évènement d’une telle taille et d’une telle importance ne s’improvise pas : cela nécessite des mois de préparation, aux mieux une année, pour régler les problèmes logistiques, construire un vaste centre de conférence et trouver les capacités d’hébergement » explique Paul Watkinson, président de l’organe du conseil scientifique et technologique de la Ccnucc. Ainsi, la Cop25 pourrait être repoussée de quelques mois, le temps de donner la possibilité au pays hôte de s’organiser. Dans ce cas, elle pourrait être couplée à la prochaine session de négociations climatiques de Bonn, en juin prochain. C’est Glasgow, en Ecosse qui accueillera la cop26 l’an prochain.