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Corruption : Un réel problème pour le développement du Cameroun

Le 31 janvier dernier, Transparency International (TI) a publié les résultats de l’indice de perception de la corruption 2022. Comme pour les années précédentes, les résultats de l’Afrique Subsaharienne ne laissent pas présager un avenir meilleur en matière de régression de la corruption.

L’indice 2022 classe 180 pays et territoires selon le niveau de perception  de la corruption dans le secteur public d’après les experts et hommes d’affaires sur une échelle allant de 0 (perçu comme très corrompu) à 100 (perçu comme très peu corrompu). Selon Njoh Manga Bell Henry, président de Transparency International, cette année, la moyenne mondiale de l’Ifc reste inchangée à 43 pour la onzième année consécutive, et plus de deux tiers des pays font face à une corruption endémique, avec un score inférieur à 50.

Les résultats du Cameroun stagnent depuis plusieurs années dans le classement de l’Ifc. Selon Njoh Manga Bell Henry, cette année, le Cameroun est classé 142ème pour un score de 26/100, un fait qui ne suscite pas l’étonnement quand on sait que le pays a toujours été en proie aux polémiques liées à la corruption et ses composantes. Les détournements de fonds publics sont légions, l’opacité dans les passations des marchés publics, l’absence de bonnes pratiques dans la gouvernance publique, le rétrécissement de l’espace public et l’intimidation des lanceurs d’alertes favorisent l’instabilité socio-économique et qui freinent la croissance et le développement.

Le thème développé avec la publication de l’Ifc 2022 permet de rappeler que la corruption et les violences se nourrissent mutuellement et qu’elles menacent la paix et réduisent les possibilités de croissance économique. Pour Transparency International, des progrès durables en matière de lutte contre la corruption ne peuvent être réalisés que si des contrôles sociétaux et institutionnels du pouvoir sont assurés et exigés par les citoyens. La ratification de la convention de l’Union Africaine contre la corruption demeure plus que jamais indispensable. L’application effective de l’article 66 de la constitution sur la déclaration des biens et avoirs doit s’imposer comme une évidence, de même que l’adoption d’une loi anti-corruption garantissant la protection des lanceurs d’alerte, des militants anti-corruption et des journalistes rapportant des cas de corruption.

A.B

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