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Dégradation des ressources environnementales :halte à l’activité humaine impropre

L’environnement est menacé dans l’Adamaoua. La multiplication de la coupe abusive du bois de chauffage, la destruction des réserves forestières, le braconnage et les déchets plastiques non biodégradables portent un sérieux coup à la diversité biologique.

Les pluies donnent l’occasion aux eaux de ruissèlement de sortir de leurs lits du fait des caniveaux bouchés par les déchets plastiques, « Pour nous les emballages, qu’ils soient autorisés ou non et qui se retrouvent dans la nature, détruisent la biodiversité. Les emballages non autorisés, les ‘’léda’’ de moins de 61 microns, nous les saisissons automatiquement », rassure Saïdou Sidiki, délégué régional de l’environnement.

La ville de Ngaoundéré réputée glaciale vit depuis quelques années une montée de la chaleur et un retard des pluies au grand désarroi des agriculteurs. « Cela fait 2 ans que je n’ai plus la même productivité. La saison sèche est de plus en plus longue et il devient difficile de semer dès les premières pluies de peur de perdre ses semences », avance Nana Ousmanou, agriculteur à Dori, Ngaoundéré 3ème.

Dans la ville de Ngaoundéré et les localités environnantes, les coupes des arbres pour la construction des bâtiments se multiplient. Dans les quartiers, les points de vente de bois de chauffe sont de plus en visibles. Des actes qui portent atteinte à l’environnement dont les conséquences se répercutent sur les habitants de la ville.

A la délégation départementale des forêts et de la faune, les responsables rassurent quant aux mesures prises pour la réduction de la destruction du couvert végétal, « Le ministère des forêts et de la faune est à la phase 2 du reboisement. La phase 1 qui a duré une quinzaine d’années a fait son époque, nous a donné les résultats que nous connaissons et la tendance est aujourd’hui qu’on fasse des vastes plantations et que lorsqu’on vous autorise à couper certains arbres, immédiatement on vous demande de planter 10 arbres pour avoir coupé 1 arbre », explique Mohamed Ben Aminou, délégué départemental des forêts et de la faune de la Vina.

Autorisations préalables

La préservation de l’environnement de la coupe abusive des arbres est au cœur des actions du ministère en charge des forêts dans la région. Le citoyen souhaitant abattre un arbre pour qu’elle que raison que ce soit est soumis à une autorisation de l’administration en charge de la question, « Ce qui fait problème, c’est que les gens coupent les arbres pour aller vendre, quand ça entre déjà dans la commercialisation, ça devient déjà un problème. Si vous récoltez un animal pour la consommation familiale, il n’y a aucun problème, mais c’est lorsque ça se retrouve sur le marché qu’il y a problème et vous tombez sur le coup de la loi. La loi forestière est là. Nous ne sommes pas là pour réprimer, nous sommes là pour sensibiliser. Et si vous êtes récidivistes, nous n’hésitons pas à vous apporter au-devant du procureur de la république pour répondre de vos actes », renchérit le délégué départemental.

Bien que passé sous silence du fait de la pandémie du Covid-19, le niveau de dégradation de l’environnement dans l’Adamaoua inquiète et requiert des actions urgentes pour éviter le pire.

Jean BESANE MANGAM

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