Mesdames et messieurs, C’est pour moi un réel plaisir et un agréable devoir de prendre la parole ce jour à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de cet atelier d’information et de partage sur la convention des Nations unies de 1992 relative à la protection et à l’utilisation des cours d’eau transfrontières et des lacs internationaux, communément appelée convention sur l’eau d’Helsinki. Aussi, permettez-moi avant de poursuivre mes propos, de souhaiter une chaleureuse bienvenue à toutes les parties prenantes qui ont bien voulu honorer de leur présence cet atelier. Mes remerciements vont particulièrement à l’endroit de tous les acteurs institutionnels qui ont bien voulu sacrifier un peu de leur temps que je sais précieux, pour être là aujourd’hui. Je voudrais enfin témoigner ma gratitude au Secrétariat de la convention pour les efforts qu’il déploie en faveur d’une gestion durable des eaux partagées. Mesdames et messieurs, Aujourd’hui, nous sommes ici pour échanger sur cet instrument juridique international qui depuis son entrée en vigueur en 1996 est mis en oeuvre en Europe, Amérique du Nord et Asie centrale. Il est ouvert à tous les États membres des nations unies depuis 2013. Cette convention constitue un accord-cadre qui a pour but de contribuer au renforcement de la coopération dans le domaine des eaux transfrontalières. En tant que telle, elle ne remplace pas les accords bilatéraux et multilatéraux spécifiques aux bassins et aquifères partagés, mais demande au contraire leur création et leur mise en oeuvre, ainsi que la poursuite de leur développement. Mesdames et messieurs L’Espace Ceeac constitue la Région la plus arrosée du Continent avec pratiquement 6 cours d’eau, 5 lacs et 17 systèmes aquifères qui sont partagés. Cependant, malgré ce riche potentiel hydrographique, la région reste encore confrontée aux problèmes liés à la mobilisation de la ressource en eau pour l’alimentation en eau potable, l’agriculture, et l’hydroélectricité. Le grand défi réside donc, dans la manière de réaliser une gestion durable et efficiente de nos ressources en eau afin qu’elles puissent jouer le rôle stratégique d’accroissement de nos économies et nous permettre de répondre à ces usages multiformes. Il est désormais clair que la façon dont nous gérons ces défis liés aux eaux transfrontières a une incidence significative sur la paix, sur la production énergétique et alimentaire et sur les renforcements de la résilience aux catastrophes. Conscient de ces enjeux, le Cameroun a engagé de profondes réformes en son secteur de l’eau, avec la refonte du cadre organique du Ministère de l’eau et de l’énergie et la création d’une Direction chargée de la gestion des ressources en eau. Relativement à la convention, sur très Haute instruction du Chef de l’Etat, son excellence Paul Biya, un comité interministériel a été créé au sein du Ministère de l’eau et de l’énergie avec toutes les parties prenantes du secteur de l’eau. Mesdames et messieurs, il parait clairement que notre pays est en train de faire des pas importants dans la diplomatie de l’eau. Au regard de ces avancées et du chemin déjà parcouru, il est question à la fin de ces assises de doter notre pays d’instruments pouvant lui permettre de mieux préparer son adhésion à cette convention. Aussi, en souhaitant que les travaux se déroulent dans la convivialité et que des consensus soient trouvés autour des différents points, je déclare ouverts, les travaux de l’atelier d’information et de partage de la convention sur la protection et l’utilisation des cours d’eaux transfrontalières et des lacs.