Les travaux de construction de l’interconnexion du Réseau interconnecté Sud (RIS), englobant 06 régions (Littoral, Centre, Sud, Ouest, Sud-ouest, et Nord-Ouest), à celui du Réseau interconnecté Est, englobant uniquement ladite région doivent être livrés d’ici février 2022.
Le ministre de l’Eau et de l’énergie, Gaston Eloundou Essomba, a effectué le déplacement le 18 septembre dernier, pour une mission d’évaluation de l’avancée des travaux sur de construction du Réseau interconnecté Sud, représentant la solution proposée par les pouvoirs publics, pour résoudre les coupures intempestives d’électricité qui font fonctionner au ralenti les activités économiques du Cameroun.
En cours de réalisation par l’entreprise indienne Kalpatarou, le chantier représentant l’avenir du secteur industrielle du Cameroun est prévu sur une période de 27 mois, allant du 16 novembre 2019 à février 2022. Il s’agit notamment de la construction d’une ligne électrique de 225 KV entre Yaoundé et Abong Mbang, exécutée à 20,15%, à ce jour, 151 fondations sur les 667 sont achevées. A ceci s’ajoute la construction d’un poste de transformation à Doumé, construit à 21,37%, avec des pylônes à Bagofit et à Atok dans le Haut-Nyong, ainsi qu’à Ayos dans le Nyong et Mfoumou, soit au total 66 pylônes déjà montés sur les 667 à réaliser. Le matériel nécessaire pour lesdits travaux, acquis à 95% déjà, est disponible et stocké sur le site d’Ayos, où se trouve la base vie de l’entreprise.
En 2014, l’offre en énergie électrique au Cameroun était évaluée à 1337 mégawatts (MW). Le gouvernement comptait porter cette production à 2000 MW entre 2015-2016 et à 6000 MW à l’horizon 2030. Il envisageait de combler progressivement le déficit estimé entre 500 et 650 MW, de relever le défi de la qualité et du coût, et enfin d’exporter l’excédent vers les pays voisins. Dans cette optique, le pays a lancé une centrale thermique à gaz naturel à Kribi, un barrage de retenue d’eau à Lom Pangar, un barrage hydroélectrique à Memve’ele, un projet de barrage hydroélectrique à Mekin. Des projets d’études ont été faits pour l’aménagement hydroélectrique de 75MW à Warak sur le fleuve Birni, la centrale hydroélectrique de Menchum d’une capacité de 72 MW, l’aménagement hydroélectrique de 280 mégawatts(MW) sur le fleuve Sanaga à Song Dong, la rénovation du barrage hydroélectrique de Lagdo.
Aujourd’hui, l’objectif est de résorber le déficit énergétique dans la région de l’Est mais aussi de supprimer totalement la centrale thermique de Bertoua, qui coûte près de 8 milliards de FCFA par an à l’État, avec un coût de production de 200 FCFA le kWh.
Carole AMBASSA
