Gaston Eloundou Essomba, Ministre de l’eau et de l’énergie a procédé à l’ouverture de l’atelier d’information et de partage de la convention sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontaliers et des lacs internationaux.
Informer les parties prenantes du secteur de l’eau au Cameroun, partager des informations sur le processus lancé par le Cameroun pour devenir partie prenante à la convention sur l’eau et discuter des prochaines étapes au processus d’adhésion, tels sont les objectifs principaux que s’est fixé le gouvernement camerounais et ses partenaires au terme de l’atelier. Une situation rendue possible grâce à son réseau de cours d’eau dense. Traversé par 55.98 Km3 d’eau souterrains et 285.88km3 d’eau de surface, le Cameroun dispose de 5 bassins de rivières, 4 partagés dans le bassin du Lac Tchad, le bassin du Niger, le bassin du Congo et le bassin de la rivière costale. « La convention sur l’eau revêt un importance particulière pour l’Afrique centrale. Espace d’un peu plus de 6 millions de km2 et dont les bassins et cours d’eau occupent presque 90% de sa superficie. Et la gouvernance des ressources en eau transfrontalier constitue un des défis à réaliser en matière de gestion de ces immenses ressources » renseigne Désiré Armand Ndemazagoa Backotta, représentant du Secrétariat Général de la Communauté économique des états d’Afrique centrale (Ceeac). Le rôle fondamental de l’eau n’étant plus à démontrer, il sera question pour les acteurs de relever de nombreux défis lié à la gestion, l’accès à l’eau, l’efficacité de l’utilisation de la ressource, la protection de la biodiversité, et la gestion intégrée des ressources en eau. « Une gestion efficace des ressources en eau est fondamentale pour assurer le bien-être des populations et soutenir le développement économique du pays. Les risques liés au changement climatique renforcent le besoin d’une gestion rationnelle et durable. Le Cameroun, dispose de, de vastes ressources en eau. Ces dernières années, le pays a fait des efforts considérables en matière de gestion et de protection des ressources en eau, mais des défis majeurs existent encore » ajoute Allegra Baiocchi, Coordonnateur résident du système des nations Unies au Cameroun. « Le grand défis réside dans la manière de réaliser une gestion durable et efficiente de nos ressources en eau afin qu’elles puissent jouer un rôle stratégique d’accroissement de nos économies et nous permettre de répondre à ses usages multiformes » renseigne Mamoudou Ousman, Directeur de la Gestion des Ressources en eau au Ministère de l’Eau et de l’Energie. Pour relever ce défis, le Cameroun a entrepris de nombreuses réformes de son secteur avec la refonte du cadre organique du ministère de l’Eau et de l’Energie ; la création d’une Direction chargée de la gestion des ressources en eau et le mise sur pied d’un comité interministériel au sein dudit Ministère pour analyser les forces et faiblesses, contraintes et opportunités de la convention de d’Helsinki, objet de cet atelier de deux jours.