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Exploitation de carrières de terre : Une menace d’ éboulement plane sur Bomono gare

Plus de 26 camions par jour transportent la terre extraite, laissant derrière eux un paysage lunaire.Les riverains vivent dans la peur de voir leurs maisons englouties par les éboulements.

 

Exploitation de carrières de terre, Bomono gare, region du Littoral

 Les habitations et leurs occupants, derrière les anciennes plantations de palmiers à huile de la Socapalm dans le village Bomono-Gare, arrondissement de Dibombari vivent sous la menace de gros éboulements de terre. De part et d,autre là-bas, l’activité d’exploitation des terres a laissé place à de monstrueux trous, les engins lourds, y travaillent de jour comme de nuit, laissant voir des sortes de digues pouvant atteindre 15 à 20 mètres.

Un petit exercice de comptage des camions, il y a quelques jours, entre 6h du matin et 14h,  fait état de 26 camions de 10 roues qui font la navette entre Bomono gare et Douala.

Mais qui fait donc ce travail?

Un chauffeur sur le site nous a révélé que: “c’est le maire de Dibombari qui mène les opérations en terme d’exploitation”, précisant encore que, “le camion de terre coûte 40 mille francs CFA, soit 15 mil représentant les frais de transport et 25 mille francs le chargement”. Information confirmée par un riverain en chantier à Bomono-gare village.

 La menace

Sur un pan de la rivière Bona Mabongue, une maison en construction s’y trouve. Et à quelques mètres de la bâtisse, les signes de l’érosion sont perceptibles. Les arbustes commencent à tomber, la terre sous les effets de la pluie de ces derniers temps, a commencé à lâcher les petites portions. La situation est irréversible et l’exploitation continue.

A la mairie de Dibombari, aucun service en charge des questions liées à l’environnement n’est mis en place, impossible même de rencontrer le maire, encore moins ses adjoints. Tous les bureaux sont fermés et ne signalent même pas la présence humaine depuis des lustres.

 

Pour Emmanuel Eyidi, “la façon dont on creuse là, met toute la localité dans  une situation de danger permanent. L’autre problème c’est que cet espace devient une zone non constructible. Aussi ils ont creusé jusqu’à voir l’argile. C’est extrêmement dangereux. De l’autre côté. L’érosion va s’accentuer et les maisons la bas, vont subir. On se demande ce que font les autorités administratives qui voient tout ça”, a dit l’environnementaliste qui demande au ministère des Mines de descendre sur le terrain “voir un peu ce qui se passe à Bomono-gare”.

Les autorités traditionnelles rencontrées nous ont demandé d,aller voir avec le maire qui “décide de tout”.

 

A.E

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