Libreville la capitale gabonaise abrite du 21 au 23 juin 2022, un atelier de restitution des travaux du projet Sous-régional sur la vulgarisation de l’outil ‘’UTIDA’’ d’analyse des investissements aquacoles au Gabon. Organisé par le Bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale, les travaux de cet atelier voient la participation de plusieurs personnalités notamment la représentante du coordonnateur résident de la FAO Huguette Biloho Essono Chargée de Programme de la FAO au Gabon et visent à promouvoir l’aquaculture commerciale en Afrique Centrale en général et au Gabon en particulier.
Réuni autour d’une même table, Huguette Biloho Essono Chargée de Programme de la FAO au Gabon justifie la tenue de cette rencontre. « Cet atelier fait suite aux assises sous-régionales organisées, du 24 au 29 avril dernier à Douala au Cameroun, et qui avaient réuni les administrations en charge de l’aquaculture, les opérateurs aquacoles privés, les institutions de financements du Cameroun, Congo, Gabon et République démocratique du Congo, dans le cadre du projet sous-régional intitulé «Renforcement des capacités pour le financement de l’aquaculture commerciale en Afrique centrale zone COREP». Les tendances au niveau global reprise par la FAO dans sa publication sur la situation mondiale des pêches et de l’Aquaculture illustre ces dernières années que l’aquaculture est devenue une filière de haute importance et en forte croissance dans la production de protéines animales d’origines halieutique.»
Pour Emmanuel Sabuni, le secrétaire exécutif de la Commission Régionale des Pêches du Golfe de Guinée (COREP) l’aquaculture commerciale est l’un des axes stratégiques de la politique du développement de l’économie de la pêche et de l’aquaculture. «Cet axe stratégique du développement de l’aquaculture commerciale vise la promotion des entreprises aquacoles dirigés par le marché. Les institutions financières devront avoir aussi une expertise avisée sur la productivité et la rentabilité des projets présentés par les fermiers aquacoles.» A-t-il laissé entendre.
La production aquacole est passée de 17 millions de tonnes au début des années 1990 à plus 122 millions de tonnes actuellement. Aussi, la production de poisson d’élevage destiné à la consommation humaine dépasse actuellement la production de poissons sauvage issue de la pêche qui plafonne autour de 90 million de tonnes depuis les années 90. Le sous-secteur de l’aquaculture est ainsi devenu l’un des piliers de production alimentaire mondial parmi ceux en plus forte progression. Si la production aquacole mondiale reste largement dominée par l’Asie avec plus de 92 % de la production d’animaux aquatiques, la contribution du continent africain n’a pas cessé de croitre au cours de la dernière décennie pour passer de 1 million de tonnes en 2009 à 2.4 millions de tonnes en 2018, soit une croissance de plus de 120 % en 10 ans.
Le secrétaire général du ministère gabonais des pêches et de l’économie maritime représentant le patron dudit ministère a réitéré l’importance pour les aquaculteurs gabonais de saisir cette opportunité qu’offre la FAO pour mieux s’outiller sur leur domaine de compétence. «Les enseignements que vous allez tirer au cours de cet atelier devraient participer au renforcement de vos capacités sur le financement de l’aquaculture commerciale. J’invite les aquaculteurs à faire de l’aquaculture commerciale.» A lancé Ruffin Serge Okana.
il est à rappeler que cette rencontre intervient dans le cadre de l’assistance technique que la FAO apporte au Gabon dans le développement des chaines de valeur prioritaires identifiées à la fois dans le Plan d’Accélération de la Transformation adopté par le Gouvernement et dans le Cadre de Programmation Pays FAO-Gabon dont l’un des trois axes prioritaires de concentration concerne le développement des chaine de valeurs dans l’agriculture, l’élevage la forêt, la pêche et l’aquaculture commerciale rurale, urbaine et périurbaine.
Saint clair kengue