Les investigations menées dans le cadre du démantèlement du trafic international d’ivoire du Gabon vers le Cameroun ont conduit à l’arrestation de cinq présumés trafiquants d’ivoire les 8, 9 et 10 août à Lambaréné et à Sindara 1, respectivement dans les provinces du Moyen-Ogooué et de la Ngounié. Au total, 19 défenses d’ivoire et 4 morceaux d’ivoire pesant 120 kg d’ivoire avaient été saisis avec 18 munitions de grande chasse de calibre 458. Quatre présumés trafiquants ont été inculpés le vendredi 18 pour trafic transnational d’ivoire.
Les enquêtes ont été poursuivies par les agents de la Police Judiciaire et de la direction de lutte contre le braconnage des Eaux et Forêts, avec le soutien de l’ONG Conservation Justice. Ces investigations ont révélé l’implication de cinq autres membres de l’organisation, cette fois-ci dans la province de l’Ogooué-Ivindo.
Suite à une opération qui a suivi celle de Lambaréné, un trafiquant suspecté de récupérer des ivoires dans la province de l’Ogooué-Ivindo et du Haut-Ogooué a été arrêté le 11 août. Par la suite, le 17 et le 18 août, quatre autres personnes ont été interpellées entre Makokou et Okondja. Ces quatre fournisseurs ont été successivement arrêtés à Mohoba, Mbela, Zolindin et Bakeba-Bakouaka. Et deux défenses d’ivoire additionnelles ont été saisies, pour un poids de 11 kg.
Le présumé trafiquant de Makokou aurait reconnu certains faits. L’utilisation de véhicules pick-up avec compartiment secret sous la benne se confirme, facilitant le transport de l’ivoire vers le Cameroun. En tant que réseau organisé de type pyramidal, plusieurs coordonnateurs locaux semblent collaborer avec des braconniers dont ils financent les activités et rachètent les ivoires. La tête du réseau se trouverait au Cameroun en finançant les trafiquants locaux, eux-mêmes finançant les braconniers.
Les personnes arrêtées risquent une peine de prison allant jusqu’à dix ans, voire 20 ans puisqu’il s’agit ici d’un réseau transnational organisé en une association de malfaiteurs.
Saint clair kengue