Au lendemain de leur prestation de serment devant le président en exercice de la CEEAC Ali Bongo Ondimba président de la république du Gabon le 31-août 2020, le nouvel exécutif de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale a pris ses fonctions ce 1er septembre 2020 à Libreville en présence du corps diplomatique accrédité à Libreville et du commissaire à l’intégration sous régional Faustin Rogombe représentant le ministre des affaires étrangères du Gabon. Une prise de fonction qui marque le début de la nouvelle CEEAC reformée et qui tourne définitivement la page de l’ancien format de l’institution plus de 30 ans après sa création.
La nouvelle commission de la communauté économique des Etats de l’Afrique centrale est désormais renvoyer à l’exercice de ses fonctions pour un mandat de cinq ans. Avec à sa tête le président de la commission l’Angolais GILBERTO DA PIEDADE VERISSIMO qui remplace le Tchadien et Ex secrétaire général AHMED ALLAM-MI, la commission qui compte une vice-présidente l’Equato-Guinéenne Francisca Tatchouop Belope et cinq commissaires parmi lesquels la camerounaise la camerounaise Marie Chantal Thérèse Mfoula commissaire à l’aménagement du territoire et infrastructure de la commission au sein de la CEEAC. Ou encore le Congolais Dr Honore Tabuna Commissaire à l’environnement, ressources naturelles, agriculture et développement rurale de la commission de la CEEAC. Et le Rwandais François Kanimba en charge des marchés communs, affaires économiques monétaires et financières de la commission de la CEEAC. La commission affaire politique, Paix et sécurité revenant au Tchad et la commission promotion du genre développement humain et social attribué à la République Démocratique du Congo constitue le nouvel exécutif de la CEEAC reformée et approuver par les chefs d’Etats de la sous-région réuni en sommet ordinaire par Visio conférence le 30 juillet 2020 et présider par le président Gabonais Ali Bongo Ondimba président en exercice de la CEEAC. La cérémonie qui s’est dérouler en 2 phases avec la prise de fonction et l’installation du président de la commission de la CEEAC l’angolais Gilberto Da Piedade Verissimo s’est poursuivi avec la remise des diplômes à quelques personnels de l’institution pour le travail abattu tout au long des travaux ayant abouti à la réforme du traité de la CEEAC. «Au moment où nous prenons nos fonctions, plus rien ne peut être fait pour le passer, sauf à nous rappeler qu’il est une source de connaissance de toutes les erreurs à ne pas répéter. Par conséquent, ce qui nous reste c’est vivre le présent et se préoccuper du futur, pour lesquels quelques actions doivent être envisagées telles que élever l’Afrique centrale au niveau de la richesse des populations et des ressources naturelles qu’elle possède et donner è cette sous-région un sentiment de compétitivité qui la présente comme une destination attrayante à la fois pour ses habitants, en particulier les jeunes ainsi que ceux qui veulent s’engager dans les affaires ou s’y établir. » A laisser entendre lors de son allocution le Président de la commission de la CEEAC Gilberto Da Piedade Verissimo avant de poursuivre sur les outils et mécanisme dont dispose désormais l’institution pour mieux mettre en pratique le nouveau traité révisé qui a déjà été ratifié par neuf des onze parlements de ses Etats membres. « La CEEAC dispose d’un instrument pour la remettre sur les rails de l’intégration régionale, une intégration économique soutenue par le développement des infrastructures, un marché d’échange commun, la libre circulation des capitaux, des personnes et des biens et une intégration plus accentuée des peuples de la région. Nous sommes conscients qu’il existe dans nos Etats des citoyens qui ne croient pas en l’intégration régionale et mettent en valeur l’intérêt national au détriment des valeurs communes de la sous-région, ceux qui ont peur de perdre une partie du pouvoir qu’ils détiennent aujourd’hui en faveur des élites d’autres Etats de la région, ceux qui ont été absorbés par l’idéologie de l’afro-pessimisme. La perspective d’une intégration régionale a aussi contre elle, ceux qui n’appartenant pas à notre continent, la considère comme contraire à leurs intérêts. » A-t-il relevé au cours de cette cérémonie.
Pour rappel, la réforme institutionnelle de la CEEAC avait été ordonnée par la conférence des chefs d’Etats et de Gouvernement réuni à N’Djamena le 25 mai 2015. La conférence avait approuvé la proposition faite par le Secrétaire Général d’initier une réforme profonde de la CEEAC. L’objectif fondamental poursuivi par la réforme était d’améliorer l’efficacité et l’efficience de l’institution dans le But de réaliser un saut qualitatif majeure dans la gouvernance de l’organisation en vue d’en faire une Communauté Economique Régionale variable et forte, dotée d’un Exécutif à l’architecture rénovée, avec en primeur l’accélération du processus de la rationalisation des communautés Economiques Régionales en Afrique centrale, notamment la CEEAC, la CEMAC, et la CIRGL. Le nouvel exécutif de la CEEAC est donc attendu au pied du mur.
Saint clair KENGUE
