Le Gabon a abrité du 23 au 25 septembre 2020 l’atelier national sur la piraterie maritime. Une rencontre qui a permis aux participants de mettre sur pieds une batterie de recommandation dans le domaine de la gouvernance, le domaine des équipements et des infrastructures, le domaine de la formation et de la coopération, avec pour objectif finale l’appropriation de la Stratégie Maritime Intégrée du Gabon (SMIG) c’était en présence de Léandre Edgard Ndjambou secrétaire permanent du conseil national de la mer et de Judith Koumba Pemba Mombo secrétaire générale du ministère de l’intérieur représentant le ministre de l’intérieur.
Face à la menace galopante dans le Golfe de Guinée et sur les côtes maritimes gabonaises en particulier, il était urgent pour les pouvoirs publics gabonais à travers le Secrétariat Permanent du Conseil National de la Mer de réunir les experts civils et militaires autour d’une même table afin de trouver et d’examiner les pistes de solution contre la piraterie maritime sur les eaux territoriales gabonaise d’où les recommandations suivantes dans quelques domaines variés. « Considérer la Stratégie Maritime Intégrée du Gabon (SMIG) comme l’outil perfectible permanent de mise en œuvre de l’Action de l’État en mer et renforcer son appropriation par toutes les parties prenantes à la politique de sécurisation du domaine maritime ; Définir une doctrine nationale de sécurité maritime ; Adopter une Loi de programmation militaire ; intégrée les forces traditionnelles; S’arrimer avec une approche graduelle aux innovations en cours en matière de sécurisation et défense du domaine maritime (drones, accès aux plateformes spécialisées, mise en place des plateformes spécifiques) ;Accompagner le virage vers l’intégration des anciennes et nouvelles méthodes de surveillance des activités maritimes en privilégiant le principe des actions communes entre les acteurs compétents sur la conduite de l’Action de l’État en mer ; Dans le domaine des équipements et des infrastructures, Adapter les équipements et les infrastructures de sécurité aérienne et maritime aux menaces identifiées ; Améliorer la couverture radar du territoire maritime national ; Dans le domaine de la formation et de la coopération, favoriser la création de programmes académiques locaux afin de répondre aux besoins en personnel intervenant en mer ;Établir un cadre d’échanges permanent entre militaires et civils chargés d’alimenter la pensée stratégique en matière de sécurité maritime ;Renforcer la coopération avec les autorités nationales et locales des États de départ ou d’origine des auteurs d’actes criminels dans l’espace maritime gabonais ; Veiller à l’implémentation au niveau national des engagements internationaux ;Prendre en compte les nombreux partenaires participant à la collecte des informations utiles à la sécurisation du domaine maritime. » A énuméré le Dr Christian Wali Wali le rapporteur général des travaux lors de cette clôture de l’atelier. Pour le Léandre Edgard Ndjambou secrétaire permanent du conseil national de la mer cet atelier marque le début de la mise en œuvre de la Stratégie Maritime Intégrée du Gabon (SMIG) « cet atelier qui prend fin a permis de mettre sur pieds la stratégie maritime intégré du Gabon, qui est aujourd’hui le document de référence en terme de politique nationale mené dans le domaine maritime gabonais. Celle-ci a été validée en 2017 par le Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba qui, a-t-il rappelé, fait de la défense de nos intérêts vitaux en merun leitmotiv doctrinal de premier ordre.» En procédant à la clôture de cet atelier en lieu et place du ministre, le secrétaire général du ministère de l’intérieur Judith Koumba Pemba Mombo s’est appesantit sur l’objectif principal de cet atelier. « Au regard des thématiques abordé durant les travaux et des recommandations formulés, j’ai la ferme conviction que ces 72 heures de réflexion ont considérablement avancé notre lutte contre la piraterie maritime sur les côtes gabonaises.» le Golfe de Guinée dont fait partie les cotes gabonaises regorge d’énormes richesses halieutiques et minières ainsi que d’importants gisements d’hydrocarbures qui en font une grande zone d’intérêt géostratégique et une plaque tournante majeure du commerce international d’où l’urgence d’une sécurité maximale approprié.
Saint clair KENGUE