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GABON/Crise à Pizolub : «La vérité n’a pas de tombe»

GUY CHRISTIAN MAVIOGA DIRECTEUR GÉNÉRAL PIZOLUB

La situation à la Société nationale de formulation de lubrifiants (Pizolub) anime les débats depuis plusieurs jours au Gabon. Avec le préavis de grève de l’Organisation nationale des employés du pétrole l’on craignait le pire pour cette société déjà fragilisée par des tensions financières depuis une décennie, mais le spectre de cette grève étant levé, l’intervention du gouvernement en tant qu’actionnaire majoritaire est attendue d’autant plus qu’entre tensions financières et relents tribalistes, les raison de la crise au sein de cette entreprise sont clairement identifiées.

PIZOLUB L’EXPÉRIENCE MANAGÉRIAL AU SERVICE DE LA QUALITÉ

Depuis le mois de mai, les agents de Pizolub n’ont pas perçu leur salaire. La situation, a eu un impact sur le climat au sein de l’entreprise où une grève a été envisagée avec l’appui de l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep), Pizolub étant considérée comme une entreprise pétrolière. Après des négociations engagées avec le directoire, le spectre de la grève a été éloigné mais trois facteurs ont été identifiés comme étant à l’origine des impayés des salaires et plus globalement, de la crise que traverse l’entreprise. Le premier, indique des sources concordantes, est la saisie des comptes de l’entreprise du fait d’une dette à Orabank de l’ordre de 1.300.000.000 FCFA et datant de 2017. Responsable de l’actif et du passif de l’entreprise qu’il gère depuis le 15 mars 2019, Guy-Christian Mavioga a pu dénouer la situation grâce à un protocole transactionnel devant permettre la levée de cette saisie dans les prochains jours.

A cela s’ajoute la baisse des activités imputable au Covid-19. La crise sanitaire qui a été à l’origine de la prise de plusieurs mesures restrictives, a eu pour conséquence, un manque de mobilisation des fonds nécessaires au bon fonctionnement de Pizolub. Le troisième facteur, l’aide l’Etat en tant que puissance publique et actionnaire majoritaire de l’entreprise, mais aussi, l’aide promise dans le cadre de l’aide aux entreprises en cette période de crise. Le président Ali Bongo avait pour ainsi dire annoncé une aide auxdites entreprises pour un montant global de 225 000 000 000 FCFA, mais malgré un état de besoin, l’entreprise n’a rien reçu. Selon certaines indiscrétions, quelques 2 milliards auraient pu dans l’immédiat, permis de relever l’entreprise où, assure-t-on, la crise est entretenue par des relents tribalistes.

Des actes fétichistes pour décourager l’actuel directeur général

A Port-Gentil où se trouve le siège de Pizolub, et où l’ascension des “anongoma” (non originaire de la région) est mal vécue surtout quand il s’agit «d’une entreprise comme Pizolub et même Sogara», Guy-Christian Mavioga a été victime aussi bien à son domicile qu’à son lieu de travail, des pratiques fétichistes. Amulettes, corbeaux morts, pagnes noirs, dépôt de serpents attachés avec des cordes rouges et noirs, ont été retrouvées dans son environnement immédiat. «C’est clair que ce sont des actes d’intimidation pour l’amener à renoncer au poste de directeur général de Pizolub simplement parce qu’il n’est pas de POG, mais c’est dommage», confie une source proche du dossier qui estime que «le problème ne doit pas être traité entre anongoma car au-delà de tout, aucun gabonais n’est étranger sur le territoire national».

A juste titre, il le dit d’autant plus qu’à son arrivée, Guy-Christian Mavioga a établi un plan d’action dont l’objectif principal est de relancer les  activités de l’entreprise.  S’il peine à  être effectif en raison des difficultés à la fois endogènes et exogènes, quelques résultats positifs ont été obtenus. Les plus significatifs, l’obtention de la certification de 58 produits consommables à travers le monde entier, produits certifiés par un géant du monde des lubrifiants : Chevron Oronite ; les agréments CEMAC et ZLECAF donnant accès au marché international; l’obtention de 4 000T d’huile de base en provenance de la principale raffinerie du Portugal ; la mise à niveau du Laboratoire de Lubrifiants pour la garantie d’un produit de qualité, grâce aux remarques formulées par les audits de Total et de VIVO Energy. «La vérité n’a pas de tombe», dit-on comptant sur un accompagnement franc au bénéfice d’un Gabon Industriel dont Pizolub est un pan essentiel.

Saint clair Kengue

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