Le réchauffement climatique et social cheval de bataille du chef de l’état Ali Bongo Ondimba au Gabon et au-delà des frontières prend corps au ministère des eaux et forêts au vue de la forte tension perceptible entre le syndicat national des professionnels des eaux et forêts SYNAPEF et les responsables en charge de ce département ministériel. C’est tout l’objet du point de presse tenu ce 10 juin 2020 à l’esplanade de ce ministère par le SYNAPEF.
Rien ne va plus dans les eaux et forêts gabonaise. Considéré comme l’un des poumons économiques du Gabon après les hydrocarbures, l’environnement dans les eaux et forêts gabonaise est esquinté.« Le 30 avril 2019, l’opinion nationale apprenait avec stupeur, la disparition au port d’Owendo, de 353 containers de kevazingo. De par son hypermédiatisation, ce scandale historique présenté comme tel et dont l’onde de choc a ému jusqu’à l’international à jeter un fort discrédit sur l’administration des eaux et forêts donc plusieurs cadres et agents ont été suspendus de leurs fonctions et gardés à vue. Un an après la forte agitation sur cette affaire, l’incohérence sur le nombre de containers de kevazingo finalement disparus, conforte la thèse d’une vaste manipulation de l’opinion publique dont les initiaux supposés méritant s’il en est besoin, l’ouverture d’une enquête parlementaire. A ceci s’ajoute la gestion désagréable et opaque de ce ministère pourtant compté parmi les moteurs de notre économie, les textes organiques et règlementaires de ce département ministériel sont plus que jamais bafoués par la pratique devenue courante des propositions de nominations snobant les critères exigés. De même l’instruction des missions de terrain non conformes aux prérogatives spécifiques des différents services, attise des conflits de compétence volontairement entretenus. Nous sommes privés depuis 2014 de nos primes sectorielles conférées par le code forestier en république gabonaise en son article 285. Cette prime sectorielle logée au trésor public dans le compte spécial ristournes N° 4705-831L est restée impayée jusqu’à ce jour alors que le dits compte est actif en recettes, encaissant la quotepart des 30% qui y sont reversées. » A déclaré Maurice steed MVE AKUE le porte-parole de ce syndicat à la presse.Toutefois le SYNAPEF dénonce la duperie délibérée de l’entourage du ministre Lee White 2 mois après avoir engagée des discutions avec le ministre de l’économie et des finances plombant de ce faits les travaux déjà effectués en commission par les différentes parties. D’où le chapelet des exigences énumérées : « Nous demandons l’annulation pure et simple des nominations illégales intervenues lors des conseils des ministres du 05 décembre 2019, du 31 janvier et du 08 mai 2020, l’annulation pure et simple du serment prêté le 07 mars 2020 par certains hauts responsables en qualité d’Officiers Supérieur de Police Judiciaire des Eaux et Forêts alors qu’ils ne sont pas de notre corporation, l’instruction des missions de terrain en conformité avec les prérogatives spécifiques des différents services, la réhabilitation du Centre National Anti-Pollution et le retour en activités de ses agents suite à la décision de la Cour Constitutionnelle N°15/CC du 14 mars 2020 invalidant la loi portant suppression de certains services publics, l’arrêt de la séquestration de notre prime sectorielle logée au trésor public, enfin nous exigeons la démission de ministre Lee White et annonçons de ce faite le lancement d’une grève générale illimité le 15 juin 2020 sur l’ensemble du territoire national si le paiement de notre prime sectorielle n’est pas instruit et si les hauts responsables illégaux du ministère des Eaux et Forêts sont toujours en fonction. » A martelé Didier ATOME BIBANG le président du SYNAPEF.Ainsi plusieurs mois après son entrée au gouvernement, celui qui était considéré comme le grand blanc de la forêt de par sa parfaite connaissance du domaine est désormais persona non grata pour le personnel des eaux et forêts bien déterminer à aller jusqu’au bout de leurs revendications.
Saint clair KENGUE