C’est à l’issue d’une rencontre le 15 juin 2020 à Libreville du bureau exécutif du syndicat national des professionnels des eaux et forêts suite à l’indifférence affiché de la tutelle sur leur principale revendication que la décision de l’entrée en grève générale illimitée sur tout l’étendu du territoire national à compter du 16 juin 2020 est tombé.
C’est un véritable bras de fer qui s’observe dans les eaux et forêts gabonaise entre le ministre Lee White toujours inflexible et droit dans ses bottes contre le syndicat national des professionnels des eaux et forêts, ces derniers jugent inacceptable le refus catégorique du ministre de prendre personnellement leur revendication à bras le corps. «C’est suite au cahier de charge et au préavis de grève déposé sur la table du ministre des eaux et forêts le 19 février 2020, et considérant les travaux de la commission de négociation entamé le 05 mars 2020 avec pour point prioritaire le retour et le paiement avec arriérer dû depuis 2014 de la prime sectorielle telle que conférée par l’article 285 du code forestier, que nous avons constaté avec regret la reformulation unilatérale par le cabinet du ministre du dossier de paiement produit par la commission de négociation et destiné pour compétence au ministre de l’économie et des finances. Nous faisons observé que depuis le 27 mars 2020, date de transmission de ce dossier aucun suivi n’a été envisagé ou conduit par la tutelle à l’opposé des démarches urgentes et fructueuses engagées dans d’autres ministères pour des raisons similaires, à cela s’ajoute les nominations illégales opérer dans notre ministère face à ce grand mépris de notre ministre à notre égard, nous avons décidé de rentrée en grève générale illimitée le 16 juin 2020 avec les mesures suivante : Pour les services déconcentrés le contrôle partiel entre 12h et 15h au niveau des postes fixes, l’arrêt total des activités d’empotages, l’arrêt total des missions de martelages et d’ouverture/fermeture et de limites, l’arrêt total des missions de contrôle du bois, l’arrêt total des missions d’inspection des chantiers forestiers, l’arrêt total des missions de contrôles mobiles multidisciplinaires, pour les services centraux le contrôle partiel entre 12h et 15h au niveau des postes fixes, arrêt total du travail dans l’immeuble siège. Toutefois nous observerons un service minimum comme prévu par l’article 22 de la loi 18/92 du 18 mai 1993 fixant les conditions de la constitution et le fonctionnement des organisations syndicales des agents de l’état. Celui-ci sera assuré par l’activité du contrôle partiel entre 12h et 15h au niveau des postes fixes, le travail à temps plein des membres du cabinet du ministre, du secrétaire général, de l’inspecteur général de service, des directeurs centraux et généraux, des directeurs provinciaux, des chefs de cantonnements et brigades. Nous ne lèverons cette grève que lorsque notre principale revendication sera prise en compte. » A déclaré Didier ATOME BIBANG le président du syndicat national des professionnels des eaux et forêts au sortir de cette rencontre.
Nommée à la tête de ce ministère depuis plusieurs mois à cause de son long séjour dans l’environnement forestier gabonais, le ministre professeur LEE WHITE est confronté pour sa première fois à une contestation du syndicat de son département ministériel. C’est donc un véritable conflit qui sévit dans l’environnement forestier gabonais et donc aucun camp n’est prêt à lâcher prise. L’arbitrage du chef de l’état Ali Bongo Ondimba est ici attendu afin de sauver l’atmosphère déjà très surchauffer dans ce département ministériel qui compte parmi les moteurs de l’économie gabonaise.
Saint clair KENGUE