C’est en compagnie d’une forte délégation et d’une escorte policière que l’édile du cinquième arrondissement de Libreville Chadi Moukarim s’est rendu le 26 juillet 2020 dans les zones humides de Mindoubé afin de constater les destructions par les individus sans foi ni lois de la mangrove.
Célébré le 26 juillet de chaque année depuis 2015 et instituer par l’Unesco, la journée mondiale de la protection de la mangrove a été l’occasion pour le premier citoyen du cinquième arrondissement de constater l’incivisme avéré de certains individus mal intentionnée et de mauvaise foi sur la destruction de la mangrove dans cette arrondissement. Les mangroves sont des écosystèmes rare, spectaculaire et prolifique à la frontière entre la terre et la mer. Ces écosystème contribue à la protection côtière et au bien être alimentaires des populations. « C’est extrêmement grave ce que nous constatons ici, des personnes mal intentionnée et de mauvaise foi ont brulé la mangrove, ils s’apprêtent à remplir la terre pour construire dessus et créer une route. C’est un scandale environnemental, c’est un crime environnementale, ils détruisent la mangrove en mettant les pneus pour favoriser le brulis, nous avons même constaté à certains endroit qu’ils ont mis de poteaux en béton armé pour prévoir une extension et de l’autre côté, ils sont en train de bâtir des maisons. Imaginé, la pollution que tout ceci peut entrainer lorsqu’on mélange les pneus usés et le carburant pour bruler, même l’eau a du mal à circuler d’où les inondations bientôt avec le retour des pluies. De tel actes ne peuvent pas rester impunis, nous avons ensemble avec fait le constat et nous allons saisir les autorités compétentes en matière de protection de l’environnement afin qu’une enquête soit ouverte et que les coupables soient traduit devant la justice pour répondre de leurs actes, c’est l’occasion de solliciter des plus hautes autorités plus de moyens conséquents pour pouvoir sévir face à de tel agissement par ce que là le constat est amère et nous allons dans les brefs délais déposé une plainte et saisir la direction général de la protection de l’environnement et le ministère des eaux et forêts pour constater les faits. » A déclaré un proche du maire au cours de cette descente.
Riche en biodiversité, la mangrove du 5e arrondissement s’étend sur plusieurs hectares d’espaces, elle subit de plein fouet l’action de l’homme et se dégrade progressivement d’où ce nouveau challenge du Maire Chadi Moukarim qui est décidé de faire de la protection de la nature son cheval de bataille dans son arrondissement et de traquer sans relâche les destructeurs de l’environnement. D’après l’Unesco, la couverture de la mangrove a été divisée par 2 au cours des 40 derniers années. C’est ainsi que l’institution s’est engagé depuis 2015 à protéger et conserver les mangroves tout en favorisant le développement durable des populations et les communautés locales. Au Gabon, la lois sur la protection des mangroves en son article 64 du code de l’environnement interdit les constructions proches des espaces naturels littoraux sensibles ou proches du rivage et prévoit de lourde sanctions en son article 149 pour le non-respect des conditions d’utilisation du sol, du sous-sol et de leurs ressources avec des amendes allant de 500.000 à 15.000.000fcfa , 3 à 6 mois d’emprisonnement pour les personnes physiques et 5.000.000 à 150.000.000fcfa d’amendes, 3 à 6 mois d’emprisonnement assorti d’une interdiction de concourir pour les marchés publics avec suspension temporaire ou définitive de l’activité à l’origine de l’infraction pour les personnes morale. Le Gabon adhère depuis 1987 à la convention Ramsar qui reconnait l’importance et les fonctions des écosystèmes des mangroves. Le pays possède 9 sites classés zones humides d’importances internationale. Le Gabon dispose également depuis 2016d’environ 1.5% des mangroves dans le monde.
SAINT CLAIR KENGUE