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Gestion des déchets environnementaux: La ville de Kribi veut assainir son environnement

La ville de Kribi veut assainir son environnement
La Communauté Urbaine de Kribi au cours de sa session ordinaire du Conseil de Communauté consacré au cadrage budgétaire le vendredi 5 août 2022, a procédé à la délibération autorisant le Maire de la Ville, Guy Emmanuel Sabikanda à rechercher des partenaires experts en gestion des déchets environnementaux.

La gestion des déchets environnementaux semble être un sujet banal. Pourtant, la ville de Kribi fait face à problème majeur. Celui de la décharge de Mpangou, qui est, selon les experts environnementaux, déjà très saturée. A cet endroit, les déchets tant ménagers qu’environnementaux ont envahis tout cet espace. Un état de choses qui impactent sur le quotidien et la santé des populations environnantes. Quand on sait que ces tas d’immondices sont à l’origine de nombreuses maladies, surtout en cette saison pluvieuse. Il est important de préciser que, du fait de cette décharge saturée, les populations environnantes cohabitent désormais avec les rongeurs et les moustiques. Sans oublier, la pollution de l’air qui impacte sur la santé de celles-ci au quotidien. Entre odeurs nauséabondes, mouches et insectes, le quotidien est pénible. Plus loin, La ville de Kribi fait de plus en plus face à un problème de gestion de déchets. Dans les rues, les artères et les quartiers de la cité balnéaire, des tas d’ordures ménagères sont déversées sur les trottoirs au détriment des piétons. Les bacs à ordures disposés à certains points semblent n’être pas suffisants pour une collecte efficace des déchets. Les populations doivent parfois attendre plusieurs jours pour que la société en charge de l’hygiène et de la salubrité vienne collecter ces ordures ménagères. Elles font ainsi face à une pollution de l’air.
Raison pour laquelle, au cours de la tenue de sa session ordinaire du Conseil de Communauté consacré au cadrage budgétaire, les membres du conseil ont approuvé la délibération autorisant le Maire de la ville, Guy Emmanuel Sabikanda à rechercher des partenaires experts en gestion des déchets environnementaux. Une question qui tient à cœur le Maire de la ville. « En ce moment, la décharge d’Hysacam qui date de plus de 20 ans aujourd’hui est dépassée. Elle est au centre des quartiers. Cela a un impact négatif sur les populations sur le plan de la santé. C’est la raison pour laquelle, il est impératif de délocaliser cette décharge. Nous avons pratiquement deux sites pour de nouvelles décharges. Une vers la Lokoundjé et l’autre vers la route d’Edéa. L’avantage est qu’en déplaçant cette décharge, nous avons des partenaires qui vont transformer les déchets », a-t-il déploré. Avant de poursuivre : « Vous savez les déchets sont une énorme richesse de nos jours. Ils peuvent servir à faire des pavés et de l’énergie renouvelable. Voilà pourquoi, il est important d’avoir une gestion saine de notre environnement. Il faut préserver la planète. Les partenaires vont venir avec leurs moyens et leur technologie pour transformer ces déchets en énergie électrique. Cela a un impact pour les villages. Du coup, nous n’aurions plus besoin de décharge en tant que tel. Ce sera pour nous l’occasion de sensibiliser les populations. Vous savez que, nous nous caractérisons par un comportement qui n’est pas très régulier. Nous jetons ce que nous voulons et là où nous voulons partout. Il faut sensibiliser ».
Cependant, l’idéal pour la ville de Kribi, serait que les déchets environnementaux soient triés et transformés. Cela contribuera à la préservation de l’environnement et de la planète. Kanaa Amos Roger est le président de l’Association pour la Recherche en Anthropologie de Médecine Traditionnelle (Aram). « Aucune santé ne va sans propreté. Nous avons pensé que les Communes sont les maîtres pour ramener les populations à comprendre la gestion des déchets. Il faut aider les populations non seulement à comprendre que l’environnement qui nous entoure est particulièrement première cause de maladie. Les populations de Kribi essayent de comprendre ce que c’est que la gestion des déchets. Nous venons à Kribi parce que c’est une cité balnéaire qui a un gros potentiel de développement », a-t-il précisé. Au regard de ce qui précède, il faut penser à une nouvelle gestion saine des déchets environnementaux dans la ville de Kribi.
Catherine Aimée Biloa

Interview-Haman Benjamin
« Notre plaidoyer est la délocalisation de la décharge de Mpangou vers un autre site »
Il est le Délégué Départemental du Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable de l’Océan à Kribi
.

Quel est l’état des lieux de la gestion des déchets environnementaux dans la ville de Kribi en particulier et le Département de l’Océan en général ?
Au niveau du Département de l’Océan, avec l’expansion de la ville, nous avons beaucoup de déchets qui découlent. En ce qui concerne les déchets ménagers, la société Hysacam est en charge du traitement de ces déchets. Nous avons la décharge de Mpangou. Le problème qui découle réellement est que la décharge de Mpangou est déjà bien saturée. Et cela nous expose à des rongeurs et des moustiques qui nuisent à ceux qui sont aux environs. A ce niveau, Hysacam essaye de mettre les produits pour que ces rongeurs et ces moustiques n’impactent pas les populations environnantes. A notre niveau, nous avons un comité pour voir comment délocaliser la décharge de Mpangou. Vous savez que celui qui est mieux placé pour nous donner cette parcelle c’est le Maire de la ville.

Justement, la gestion de ces déchets environnementaux préoccupe dans la ville de Kribi ?
Sur le plan de la transformation de ces déchets environnementaux, dans la ville de Kribi, nous n’avons pas beaucoup d’entreprises qui font dans ce domaine. Nous avons une seule entreprise qui fait dans le recyclage des déchets. Et elle met en valeur l’huile usée. Dans la norme des choses, ces déchets ménagers peuvent être recyclés pour que nous puissions gérer de manière durable ces déchets.

Comment donc les recycler et les transformer?
Il y a beaucoup de déchets qui peuvent être recyclé. Les bidons en plastiques qui survolent par exemple nos cours d’eaux peuvent être transformés en fabricant d’autres bidons en plastiques. Nous avons par exemple les cartons qui peuvent être transformés en alvéoles d’œufs. Il y a aussi l’huile de vidange que nous pouvons recycler. Raison pour laquelle, les ménagères doivent faire le tri, c’est-à-dire, avoir une poubelle pour collecter les plastiques d’un côté et les déchets banals qui peuvent aussi être transformé en composte. Cela est notre préoccupation majeure au niveau des ménages. Nous passons même dans les radios pour sensibiliser les populations par rapport à la gestion des déchets.

Comment cela peut se faire avec les éventuels partenaires ?
La gestion durable de ces déchets dans la ville de Kribi, pour qu’un déchet se déplace, il y a une traçabilité qui est fait à notre niveau. Il y a ceux qui ont l’agrément pour collecter ces déchets. Ils signent les contrats avec ces entreprises qui ont ces déchets. A notre niveau, nous délivrons le manifeste de traçabilité qui définit la circulation de ces déchets pour qu’ils soient éliminés dans de bonnes conditions.
Interview réalisée par Catherine Aimée Biloa

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