Le Cameroun est passé à une vitesse de croisière ce 14 novembre 2019 à Yaoundé. C’est sous l’égide du Ministre des Mines de l’industrie et du développement Technologique Gabriel DODO NDOKE que le gouvernement camerounais a signé une convention minière avec l’entreprise G STONE Ressources en vue de l’exploitation industrielle du minerai d’Akom 2, situé dans la région du Sud département de l’océan.
C’est en présence du président Directeur Général du Groupe BOCOM, Dieudonné BOUGNE, que la convention a été signée ce 14 novembre 2019 à Yaoundé. Cette entreprise permet à G STONE Ressources de pouvoir se considérer comme exploitant d’une réserve de 3km d’un prospect long de 47km, qui regorge en moyenne 160 millions de tonnes de fer. Selon Dieudonné Bougne, le PDG de groupe BOCOM, « le projet est financé à hauteur d’un milliards cinq cent millions de dollars soit près 900 milliards de CCFA avec le concours du gouvernement canadien ». C’est sur une base d’une production mensuelle d’environ 1677000 tonnes, que cette structure entend produire deux millions de tonnes de concentrés de fer par an, à travers une mine et une unité d’enrichissement qui portera les teneurs à 65-68%fe. Par ailleurs, il faut mentionner que les concentrés de fer ainsi que les produits seront pour leur majorité transformés localement au sein du complexe sidérurgique que la société va construire près de la mine et elle produira pour un début 500000 tonnes de biellettes par an, dont 150000 tonnes commercialisées et 350000 tonnes transformées en fer à béton. Cet ouvrage qui est d’une importance capitale, et qui permettra de booster l’économie de notre pays. Dans le souci de juguler le chômage la main d’oeuvre camerounaise sera un atout pour ces jeunes qui se montrent en proie à une misère indescriptible. Pour le Ministre Gabriel Dodo Ndoke, il rassure les officiels de G Stone Ressources qu’ils pourront compter sur la jeunesse camerounaise. « Nous avons bon espoir que celle-ci a les moyens de saisir cette opportunité pour s’occuper ». C’est une aubaine « pour nous parce que nous avons en ce moment un bon nombre de jeunes qui sont formés dans les métiers de la mine, l’occasion est donc la bienvenue aujourd’hui, de leur offrir un cadre d’exercice de leur métier ». Dans le cadre de son management, la direction de l’entreprise adjudicataire y est favorable et à cet effet, Dieudonné Bougne n’a pas caché sa volonté de contribuer à réduire la fracture du chômage, d’accélérer le développement du Cameroun à travers ce projet futuriste. En termes de retombées d’emplois directs, plus de 3500 vont être crées avec ce chantier, ceci sans compter les emplois indirects que vont générer cette usine. L’exploitation de cette usine va durer au moins 40 ans, et va démarrer aussitôt que G Stone Ressources recevra le cash back garanti par le ministère de finance. Cette production permettra de satisfaire le tissu industriel local mais aussi international grâce à la mise en place du complexe. Le Cameroun s’est engagé dans une politique visant à réduire sa dépendance à l’égard du secteur des hydrocarbures dans le cadre d’une stratégie de diversification de son économie actuellement dominée par le pétrole. L’objectif, de cette politique est de faire en sorte que le pays devienne émergent à l’horizon 2035. Il faut également rappeler par ailleurs que, le secteur secondaire de l’économie camerounaise représente 33% du Produit intérieur brut (PIB) en 2014. L’ambition industrielle du Cameroun est une ambition à phasage. Dans le cadre de la vision 2035, trois phases sont prévues. La première qui a commencé en 2010, qui s’achèvera en 2019 à travers le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) qui vise à moderniser l’économie et accélérer sa croissance. La phase 2 qui ira de 2020 à 2027 veut contribuer à amener le Cameroun à atteindre le niveau de pays à revenu intermédiaire. La 3ème phase et la dernière phase ira de 2027 à 2035. Elle permettra au Cameroun de devenir un nouveau pays industrialisé et un pays émergent. Jean Calvin A Ndiomo