Ils ont saisi le Premier ministre, pour demander une revalorisation des tarifs dans leur secteur d’activité, suite à l’augmentation des prix des carburants à la pompe, depuis le 1er février 2023.
« Sans un débat contradictoire avec les syndicats des transports routiers, le gouvernement a décidé de l’augmentation des prix des carburants à la pompe. (…) Réunis ce jour à la bourse du travail de Messa, les syndicats (…) ont convenu, pour être en capacité de supporter les charges supplémentaires inhérentes à la hausse du super et du gasoil, d’exiger l’augmentation des prix des transports routiers… », peut-on lire dans la correspondance adressée le 02 février 2023 au chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute. Concrètement, les opérateurs du transport urbain et interurbain recommandent au chef du gouvernement un passage de 250 à 300 FCFA du prix du transport par taxi en journée, et de 400 FCFA contre 300 FCFA actuellement pour le tarif de nuit. Les syndicalistes suggèrent aussi, au gouvernement, une augmentation du tarif du transport interurbain à 16 FCFA le kilomètre.
« Dans la certitude d’une rencontre imminente avec le gouvernement, pour la prise en compte de nos doléances, nous nous réservons le droit d’engager toute action reconnue au syndicat et susceptible de nous faire entendre », écrivent-ils. D’ailleurs, certains responsables des agences de la région du Sud s’étaient déjà concertés pour une hausse de prix de 500 sur les tarifs habituels. En plus de la hausse des tarifs demandés au gouvernement, les syndicalistes énumèrent de nombreuses autres doléances. Celles-ci concernent la lutte contre le transport clandestin et les tracasseries des forces de l’ordre sur la route, la suppression immédiate des nouvelles taxes fiscales sur tous les titres pour les professionnels du domaine, le détachement du paiement de la vignette de la prime d’assurance, ou encore la baisse immédiate des tarifs d’assurance.
Fonction publique
Selon le Fonds monétaire international (FMI), le taux d’inflation au Cameroun est projeté à 6% en 2023, soit le double des 3% tolérés dans la zone Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale. Cette projection devrait avoir pour conséquence l’érosion du pouvoir d’achat des ménages, en dépit de la revalorisation de 5,2% des salaires dans la Fonction publique, décidée par le gouvernement comme mesure d’accompagnement de la hausse des prix des produits pétroliers.
Divine KANANYET
