Une rencontre de haut niveau s’est tenue le lundi 14 octobre 2024 entre le Ministre des Forêts et de la Faune, Jules Doret NDONGO, et l’Ambassadeur de l’Union Européenne au Cameroun, Jean-Marc CHATAIGNIER. Au cœur des discussions: la décision de l’UE de renoncer à l’Accord de Partenariat Volontaire (APV-FLEGT) avec le Cameroun, une annonce qui a suscité de nombreuses réactions.
Selon l’UE, cette décision serait motivée par une dégradation de la gouvernance forestière camerounaise au cours des dix dernières années, notamment en raison d’un manque de délivrance des autorisations FLEGT. La poursuite de l’APV, estime l’Union Européenne, pourrait porter atteinte à sa crédibilité en tant que champion de la protection des forêts à l’échelle mondiale.
Cependant, les deux parties ont convenu de poursuivre le dialogue et d’explorer de nouvelles voies de coopération. L’UE a proposé de mettre en place un nouveau “partenariat-forêts”, moins contraignant que le régime des APV. Ce nouveau partenariat permettrait de maintenir une collaboration entre les deux parties, tout en adaptant les modalités de coopération aux réalités du terrain.
Le Ministre des Forêts et de la Faune a salué cette proposition, tout en soulignant la nécessité d’obtenir les autorisations nécessaires des autorités compétentes avant de s’engager dans de nouvelles négociations. Le Cameroun, conscient des enjeux liés à la gestion durable des forêts et au changement climatique, reste déterminé à jouer un rôle actif dans la préservation de ses ressources naturelles.
Cette annonce soulève plusieurs interrogations: Quelles seront les conséquences de cette renonciation pour le secteur forestier camerounais? Quels seront les critères de ce nouveau “partenariat-forêts” ? Comment garantir la continuité des efforts de lutte contre l’exploitation illégale du bois?
Les prochains mois devraient apporter des éléments de réponse à ces questions. En attendant, les discussions se poursuivent entre les deux parties dans un climat de confiance et de coopération.
Mireille Siapje