Le Cameroun pose les jalons d’une agriculture motorisée et c’est à travers la formation à la conduite et à l’utilisation des tracteurs et des machines agricoles initiée par le Centre National d’Etude et d’Expérimentation du machinisme agricole (CENEEMA).
Ils sont 30 apprenants arrivés en fin d’apprentissage ont reçu le 28 juillet 2020, leur attestation. C’était au cours d’une cérémonie présidée par le directeur général du CENEEMA Caroline Mélanie Mebande.
C’est par une démonstration de l’utilisation du tracteur et de ses outils que 03 jeunes dames de la cuvée des conducteurs d’engins agricoles ont marqué les esprits. Comme pour leurs autres 25 promotionnaires, le tracteur agricole n’a plus de secret. Ibrahim Ayatou, ingénieur agronome, responsable de la formation au Centre National d’Etude et d’Expérimentation du machinisme agricole « c’est 03 mois pour avoir une formation complète. Nous avons 02 mois de cours théoriques sur 10 modules notamment, les tracteurs, les matériels de défrichement, les matériels de labour, les matériels de traitement, de fertilisation, de récolte…, jusqu’au post-récolte.
Il faut dire que l’utilisation des engins en agriculture est un préalable pour la modernisation de cette activité qui à cette particularité qu’elle devienne l’espoir d’un essor économique certain pour l’Afrique et le Cameroun en particulier. Mais surtout il ne faudrait pas oublier la maitrise de l’aspect temps « C’est cela que procure l’utilisation du tracteur, comme avantage. On y gagne en superficie et surtout on économise du temps. Et plus important encore, le tracteur réduit la pénibilité du travail du sol »
En 2011, lorsque la Stratégie nationale de mécanisation agricole au Cameroun est dévoilée, fruit d’un travail mené depuis l’année 2007, avec le concours de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le ratio de mécanisation agricole est passé à 0,1 tracteur pour mille hectares. Cette stratégie est structurée autour de 04 axes notamment, La modernisation des exploitations, le développement des filières de production et l’amélioration de la mise en marché des produits ; le développement et modernisation des infrastructures rurales, la facilitation de l’accès aux facteurs de production, au financement et à l’assurance ; L’aménagement, l’attribution équitable et la gestion durable de l’espace rural et des ressources naturelles ; l’encouragement des initiatives privées, l’amélioration de la gouvernance et du dispositif institutionnel, le renforcement des capacités des acteurs.
Les meilleurs apprenants de cette vague d’apprenants, seront recrutés par le CENEEMA qui entend déjà opérationnaliser les pouls de mécanisation d’agricole dans certains bassins de production.
Carole AMBASSA