La malpropreté reste récurrente à quelques jours de la rentrée académique à l’Université de Ngaoundéré. Les actions de la mairie de Ngaoundéré 3ème et du maire de la ville ont du mal à porter des fruits. Les rues et ruelles de certains quartiers du village universitaires ont été transformées en dépotoirs d’ordures ménagères.
Après juste quelques semaines de vacances, les entrées de mini cités ont été envahies par les hautes herbes et les ordures ménagères, obligeant la mairie de la localité à sceller certaines boutiques pour insalubrité. Côté mini cités, les quelques étudiants restés surplace déplorent le manque d’organisation. « Les locataires qui sont restés à Dang brillent par leur insouciance de l’assainissement des alentours de leurs lieux d’habitation », fait remarquer Aron, un habitant de Dang. D’autres par contre pointent plutôt un doigt accusateur sur les bailleurs de ces résidences pour étudiants qui ne mettent pas toujours à la disposition des étudiants locataires, le matériel de nettoyage. « Les bailleurs ne connaissent que réclamer leur argent. Qu’ils mettent juste à la disposition des gars le matériel et le travail sera fait », renchérit un autre.
De Malang à Mbidjoro passant par Dang à Bini, le constat est quasiment le même. Les ordures jonchent les allées des quartiers au grand désarroi des habitants. Les secteurs qui disposent de back à ordures de la société hygiène et salubrité du Cameroun, ceux-ci sont abandonnés, les populations ayant pris le malin plaisir de verser les ordures à côté de ces bacs. « Nous ne disposons pas de bacs à ordures hysacam dans le quartier. Nous avons choisi un secteur où nous versons nos ordures et par la suite nous les brûlons. Je suis choqué de voir les habitants des quartiers qui disposent des espaces aménagés par hysacam pour les ordures les négliger », observe Issa, habitant de Mbidjoro.
Des actions salutaires
Le préfet du département de la Vina, Fritz Dikosso Seme a initié il y a quelques semaines, la campagne d’assainissement dénommée Vina Propre. Une campagne qui vient appuyer les actions du gouverneur dans le cadre du ‘’Jeudi Propre’’. Ces actions de nettoyage général reçoivent l’appui des collectivités territoriales décentralisées qui ciblent des quartiers chaque semaine, question de faire le ménage général dans les quartiers.
Ces actions salutaires des autorités administratives et des collectivités territoriales décentralisées rencontrent des réticences au sein des populations. Les activités à mener se retrouvent finalement à être exécutées par les jeunes recrutés par la mairie de la ville de Ngaoundéré. A côté des réticences de certains, les actions qui ne ciblent que les artères des principaux axes routiers de la ville laissent les habitants sur leur soif. « Nous avons aussi besoin de vivre dans un milieu sain, mais les actions des mairies sont seulement orientées les grands axes routiers ne nous satisfont pas. Les hautes herbes qui nous entourent sont des sources des reptiles mais aussi, certains bandits peuvent s’y cacher et nous faire du mal, surtout en ce moment où il y a très peu d’étudiants dans le village universitaire », se plaint Parfait, étudiant.
Les actions engagées par les autorités administratives et municipales de la ville de Ngaoundéré ont permis de transformer le visage de la cité. Les montagnes d’ordures qui jonchaient autrefois les carrefours et autres coins ont disparu. L’extension de ces journées d’assainissement dans les coins les plus reculés des quartiers permettront dans l’avenir une image reluisante de la ville.
Jean BESANE MANGAM
