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Parc national de Mozogo-Gokoro : Les populations poussent la forêt

La forte densité de la population et la pratique de l’agriculture menacent la faune et la flore du  parc national de Mozogo-Gokoro, situé dans le département du Mayo-Tsanaga, région de l’Extrême-Nord.

Balade matinale au parc national de Mozogo-Gokoro. Situé sur une superficie de 1400ha, ce paradis terrestre du Mayo-Tsanaga traverse  la localité de Moszogo, dans le département du Mayo-Tsanaga, région de l’Extrême-Nord. Le conservateur du parc national de Mozogo-Gokoro guide touristique d’un jour, nous sert de guide. « La densité en terme de la végétation est extraordinaire. Nous avons recensé 200 pieds à l’hectare, ce qui fait de cette forêt, une différence au Cameroun. Sur le plan de la faune, tous les primates de la zone septentrionale sont représentés. « Nous avons des babouins, les potasses et les vedettes et d’autres espèces de faunes que nous avons trouvé ». Le parc national de Mozogo-Gokoro est un concentré exceptionnel de la faune et de la végétation. Il offre à qui le veut, un voyage au cœur du Cameroun profond. « Quand vous voyez les lichen ça veut dire que l’humidité est très élevée. Ce qui fait que le sous-bois doit recevoir la lumière, c’est pourquoi vous voyez certaines plantes grimper sur les autres, comme les lianes à la recherche de la lumière », explique le conservateur du parc.

 C’est la caractéristique principale des forêts tropicales. Vous voyez le soleil est au zénith, mais c’est sombre.  Ça veut dire que le soleil a eu le temps d’atteindre son apogée. C’est pourquoi quand vous allez voir le sous-bois, il y a le vide. Les granulés ne peuvent pas grandir parce que la lumière n’arrive pas pour la photosynthèse. « C’est une forêt bien à l’état naturelle, c’est la spécificité du parc national de Mozogo-Gokoro. C’est une forêt équatoriale isolée, raison pour laquelle, l’administrateur a eu l’idée de conserver cette petite forêt ». Le site porte des marques des décennies d’histoire, avec  un baobab mythique. « Il porte le nom de baobab centenaire, pourquoi, parce que les botanistes, lors de leurs études, ont observé que c’est là, le plus gros baobab, qu’ils ont trouvé dans la zone septentrionale ». Les études montrent que la présence d’un baobab quelqu’un part, traduit qu’il y avait un village. « Nous supposons qu’il y a de cela 100 ans, l’homme serait installé ici ».

Gestion durable

La dynamique de cette végétation est liée à la présence d’une faune variée. Elle est constituée de plus de 144 espèces de mammifères et d’oiseaux, de nombreux reptiles et plusieurs batraciens et invertébrées. « Ici, nous avons un indice de braconnage qui concerne surtout les fouisseurs et le parc de Mozogo étant riche en reptiles. Le mayo Guécheyé traverse la végétation du parc, du Nord au Sud. « Partout c’est le champ. Le parc est devenu comme une sorte d’ile. Le microclimat de la zone, du Mayo-Tsanaga, on l’attribue à cette forêt  et aussi le sol ». Quand vous voyez l’agriculture, elle est florissante. Toutes sortes de cultures se retrouvent ici. Tout autour c’est le champ, chaque année, les populations ne font que pousser la forêt. « Nous sommes dans un milieu très fermé et quand nous marchons, nous ne pouvons pas voir les animaux. Pour avoir une idée de la densité, nous identifions à partie des traces. Dans le processus de gestion durable du parc de Mozogo-Gokoro, la régénération et la croissance des ligneux se manifestent comme une préoccupation de l’ensemble du peuplement, mais de façon plus ciblée, mais suivant les espèces ». 

Elvis Serge NSAA

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