Une concertation en vue de la présentation et discussion de l’avant-projet de loi portant code de la pêche et de l’aquaculture s’est tenue les 07 et 08 février derniers à Mbankomo.
Ressortir l’avant dernier draft du projet de loi portant code des pêches et d’aquaculture, celui du décret d’application de ladite loi et, intégrer par la fin, les amendements et les observations des acteurs du secteur et de la société civile. Ce sont entre autres points, qui ont entretenu les échanges entre certains membres du gouvernement (ministères sectoriels), le syndicat des pécheurs et des membres de la société civile, les 07 et 08 février derniers à Mbankomo. C’était à l’occasion de l’atelier de concertation sur l’amendement de l’avant-projet de loi portant régime de la pêche et de l’aquaculture au Cameroun. Les enjeux de la concertation ont été clairs. « L’ancienne loi portait sur la pêche, la forêt et la faune. Vue les orientations et les exigences internationales, nous sommes appelés à réviser cette loi et à la scinder. Nous avons déjà élaboré les éléments nécessaires pour la révision de cette loi. C’est ce qu’il fallait faire au niveau du Minepia », a confié le représentant du ministère de l’Elevage, de la pêche et des industries animales(Minepia), Elie BadaÏ, par ailleurs, chef de la brigade de contrôle des activités de pêches.
Et d’ajouter, « il y’a eu deux ateliers en interne qui ont rassemblé les administrations intervenant dans le domaine de la pêche, et un autre atelier qui avait porté sur la transparence dans le secteur de la pêche pour voir, de manière globale, les aspects qui pouvaient permettre que la gestion de la pêche soit plus transparente sur le plan international. ». À côté de cela, il avait été initié un autre atelier sur les écarts de la loi Camerounaise relative aux interventions internationales en ligne de mire avec les autres lois au niveau régional et sous régional. Du côté des acteurs de la pêche qui sont particulièrement impliqué dans le projet, c’est une satisfaction au regard des difficultés que heurte leur secteur. Mais, les attentes restent, prioritairement axées sur une baise effective de la piraterie maritime ;- la délimitation des zones de pêche. « À un moment donné, on croyait que la pêche était abandonnée au Cameroun. Aujourd’hui, le gouvernement revient dessus. Nous pensons que nous allons relever la pêche au Cameroun », s’est réjouis le président national du syndicat des pécheurs, Louis Martin Imoulanok.
Disposition légale
Par contre, les pécheurs ne perdent pas de vue les différents risques que court leur métier. « Il y a la sécurité et le cas de l’approvisionnement en consommable. Nous n’avons pas assez de magasins outillé pour pouvoir nous renforcer en matière de de consommable. Nous avons également un problème de profession au niveau technique. Aujourd’hui, le chantier naval du Cameroun est obsolète », a ajouté Louis Martin Imoulanok. En novembre 2007, l’Etat du Cameroun a promulgué n° 2007/290 portant organisation et conduite de l’action de l’Etat en mer. Ce décret confie au ministère du Transport, la charge de l’immatriculation des navires en amont, et au Minepia, la charge de gestion des pêches et de la délivrance des licences de pêche en aval. Seulement, 17 ans après la promulgation de cette loi, son décret d’application traine à arriver.
Emmanuel Eboua