La pollution de l’air est un problème de santé publique majeur qui touche de plein fouet les villes africaines. Les émissions croissantes de gaz à effet de serre et de particules fines asphyxient les populations urbaines, les exposant à des risques accrus de maladies respiratoires, cardiaques et cancéreuses.
Les sources de pollution de l’air en Afrique sont multiples et variées. Les plus importantes sont : la circulation automobile: Les véhicules, souvent vétustes et mal entretenus, déversent dans l’atmosphère des gaz d’échappement polluants, notamment du monoxyde de carbone, des oxydes d’azote et des particules fines. Les activités industrielles: Les usines, souvent situées à proximité des centres-villes, émettent des polluants atmosphériques tels que des fumées, des gaz toxiques et des poussières.La combustion de combustibles fossiles: L’utilisation de charbon de bois, de gaz naturel et de pétrole pour la cuisson des aliments, le chauffage et la production d’électricité libère des polluants dans l’air intérieur et extérieur.Les déchets solides: L’incinération ou le brûlage à ciel ouvert des déchets solides produit des gaz toxiques et des particules fines.
Des conséquences alarmantes
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que la pollution de l’air est responsable de plus de 7 millions de décès prématurés chaque année en Afrique. Les enfants et les personnes âgées sont particulièrement vulnérables à ses effets néfastes.
Le cas du Nigeria, un pays particulièrement touché
Le Nigeria est l’un des pays africains les plus touchés par la pollution de l’air. La ville de Lagos, mégalopole de plus de 20 millions d’habitants, est régulièrement classée parmi les villes les plus polluées au monde. Selon une étude de l’Université de Lagos, la pollution de l’air serait responsable de la mort de plus de 10 000 personnes chaque année dans la ville.
Des solutions urgentes
Face à ce fléau, il est urgent de mettre en place des solutions pour améliorer la qualité de l’air dans les villes africaines. Parmi les mesures possibles, l’on peut promouvoir des transports publics propres et efficaces , ça permettrait d’ encourager l’utilisation de véhicules électriques, hybrides ou fonctionnant au gaz naturel.Renforcer les contrôles sur les émissions industrielles aiderait à imposer des normes plus strictes aux industries et sanctionner les pollueurs. L’ autre mesure non négligeable consiste à favoriser l’utilisation d’énergies renouvelables, ce qui contribuerait à developper l’énergie solaire, éolienne et géothermique pour réduire la dépendance aux combustibles fossiles. Enfin, sensibiliser les populations aux risques de la pollution de l’air, éduquer les citoyens sur les dangers de la pollution et les encourager à adopter des comportements éco-responsables.
La lutte contre la pollution de l’air en Afrique est un défi majeur, mais il est indispensable de le relever pour protéger la santé des populations et garantir un avenir durable aux villes africaines.
Désiré Effala
