Il n’est plus possible de faire cent mètres sans heurter une bouteille plastique dans certains quartiers de la ville de Yaoundé.
Au quartier Coron, dans l’arrondissement de Yaoundé 4e, une forte pluie vient d’arroser la ville, dans la nuit du 23 au 24 avril dernier. Au niveau de la descente qui promène au campus Ekounou, de l’université catholique d’Afrique centrale un pont se présente au chemin des passagers. Malheureusement, il n’est pas possible de braver cette passerelle envahie d’eau. « Le pont est non seulement étroit, il y a également les bouteilles en plastique qui viennent encore le boucher. Et c’est tout le temps ainsi », explique un boucher installé non loin de là. Il se trouve que le calvaire débute depuis le pont en face du garage de la compagnie touristique. « Ici alors, c’est plus grave. Pas moyen de traverser quand il y a une fort pluie. On est obligé de payer parfois 5à francs CFA, pour que les gaillards nous portent », avoue une étudiante.
Aussi, ce sont ces bouteilles en plastiques trainants partout qui bouchent les ravins et ponts dans la ville de Yaoundé. Situation qui conduit très souvent à des cas d’inondations répétés dans la cité capitale. À côté de l’inondation, ces bouteilles salissent l’image de la capitale politique du Cameroun. Et pour remédier à ce problème, le ministère de l’habitat et du développement urbain procède parfois au concours de la ville propre. Sauf que, cette mesure reste insuffisante au regard de l’ampleur et la gravité de la situation. « Les concours ville propre sont bien. Mais, après le concours, les saletés recommencent. Il faut que les communes apprennent à mettre la propreté, même quand il n’y a pas de motivation de la part du gouvernement », suggère un usager. Dans cette même perspective de recyclage de bouteilles en plastique, l’on se souvient de du programme « vacances sans déchets plastiques » qui est lancé par l’entreprise Red-plast. À la 9e édition en 2021, par exemple, 146 tonnes de déchets plastiques avaient été collecté par 100 stagiaires retenus pour la circonstance. Et à cet effet, trois millions cinq cent mille deux cent trente-deux bouteilles en plastiques avaient été rassemblées.
Emmanuel Eboua