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Rapport Planète Vivante 2024 du WWF: Urgence d’Agir pour Préserver la Biodiversité et la Planète

Le Rapport Planète Vivante 2024 du WWF alerte sur le déclin alarmant de la biodiversité, avec une diminution de 73 % des populations de vertébrés sauvages depuis 1970, et appelle à des actions urgentes pour éviter des conséquences catastrophiques sur l’écosystème et l’humanité.

 

Le 10 octobre 2024, le WWF a rendu public son Rapport Planète Vivante 2024, mettant en lumière l’état critique de notre planète et la nécessité d’agir dans les cinq prochaines années pour sauver la biodiversité. Le rapport révèle qu’en seulement 50 ans, la taille moyenne des populations de vertébrés sauvages a chuté de 73 %, tandis que l’Afrique enregistre une diminution encore plus alarmante de 76 % dans la taille des populations surveillées.

Une urgence climatique et écologique

Le rapport souligne que la perte de biodiversité et le changement climatique créent des “points de bascule” dangereux qui menacent non seulement la faune, mais aussi la survie de l’humanité. Les systèmes alimentaires, représentant 30 à 40 % des aliments produits, subissent également les conséquences de cette dégradation, compromettant la sécurité alimentaire, la disponibilité en eau et la résilience climatique.

Pour contrer ces effets, le WWF appelle à une “transition énergétique” rapide, affirmant que la production et la consommation d’énergie, largement basées sur les combustibles fossiles, sont la principale cause du changement climatique. Le rapport insiste sur la nécessité de tripler les investissements dans les énergies renouvelables d’ici 2030 pour réduire de moitié les émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Réorienter les flux financiers

Une autre nécessité soulignée dans le rapport est la réorientation des flux financiers. Actuellement, environ 7 000 milliards de dollars par an sont investis dans des subventions qui exacerbent la dégradation de la nature, tandis que seulement 200 milliards de dollars sont alloués à des solutions fondées sur la nature. Le WWF propose

de rediriger une petite partie de ces flux financiers négatifs pour combler le déficit de financement pour la biodiversité et le climat.

 

Un appel à l’action collective

Le Rapport Planète Vivante 2024 conclut sur un appel urgent à l’action. Les cinq prochaines années seront cruciales pour éviter des conséquences catastrophiques sur la biodiversité et la survie humaine. Le WWF exhorte les gouvernements, les entreprises et les citoyens à unir leurs efforts pour traduire les engagements pris lors des grandes conférences internationales, comme la COP16 sur la biodiversité et la COP29 sur le climat, en actions concrètes et financements durables.

Martin Kabaluapa, Directeur Régional pour le Bassin du Congo au WWF, a déclaré: « La biodiversité africaine appelle une action urgente. Les crises interdépendantes de la perte de biodiversité et du changement climatique poussent la faune et les écosystèmes africains à leurs limites, avec des points de bascule mondiaux menaçant de déstabiliser des écosystèmes entiers. »

Des solutions existent

 

Le rapport offre aussi un espoir, en mettant en avant que la conservation à elle seule ne suffit pas. Alice Ruhweza, Directrice globale pour l’influence et l’engagement politiques au WWF, a souligné qu’un changement systémique est nécessaire. Elle a expliqué que « des solutions basées sur la nature, comme la reforestation et la restauration des zones humides, permettent non seulement de préserver la biodiversité, mais améliorent également les moyens de subsistance en créant des emplois et en renforçant la résilience face au changement climatique. »

Le WWF appelle également les pays à élaborer et à mettre en œuvre des plans nationaux ambitieux pour la nature et le climat, en intégrant des mesures pour réduire la surconsommation mondiale, stopper et inverser la perte de biodiversité, et réduire les émissions de manière équitable.

Avec une majorité des écosystèmes terrestres et d’eau douce montrant des déclins significatifs, le Rapport Planète Vivante 2024 du WWF met en évidence l’urgence d’agir. Alors que le Cameroun a déjà révisé sa stratégie nationale pour la biodiversité, le rapport souligne que sans actions immédiates et efficaces, les points de bascule critiques continuent de menacer notre planète vivante. Les sommets internationaux à venir représentent une opportunité unique pour que les pays s’engagent à agir face à cette crise sans précédent.

Mireille Siapje

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