Si la population de gorilles de montagne a connu une légère hausse ces dernières années, grâce à des efforts de conservation intensifs, la situation globale de la faune africaine reste préoccupante. En effet, les populations d’éléphants, de gorilles et d’autres espèces ont chuté de 76% en moyenne au cours des 50 dernières années, selon le rapport publié par le Fonds mondial pour la nature.
Les éléphants de forêt, particulièrement touchés par le braconnage, montrent des signes de stabilisation dans certaines régions grâce à des initiatives de conservation renforcées. En République centrafricaine, par exemple, la mise en place d’équipes anti-braconnage et la collaboration avec les communautés locales ont permis de réduire considérablement la pression sur les populations d’éléphants.
Les gorilles de montagne, quant à eux, ont bénéficié de mesures de protection spécifiques. La gestion dédiée des aires protégées, l’engagement des communautés locales et le suivi régulier des groupes de gorilles ont contribué à cette augmentation de 3% de leur population entre 2010 et 2016. Cependant, les scientifiques rappellent que le gorille de montagne reste une espèce en danger critique d’extinction et que des efforts soutenus sont nécessaires pour assurer sa survie à long terme.
Les causes de ce déclin sont multiples: le braconnage, la destruction des habitats, le changement climatique et les maladies.
Les écosystèmes d’eau douce sont particulièrement touchés, avec une diminution de 85% des populations. Les rivières, les lacs et les zones humides subissent de fortes pressions en raison de la construction de barrages, de la pollution et de la surpêche.
Le rapport souligne l’urgence d’agir pour inverser cette tendance. Il appelle à renforcer les efforts de conservation, à investir davantage dans la protection des habitats naturels et à impliquer les communautés locales dans la gestion des ressources naturelles.
Le WWF met également en garde contre les conséquences de l’inaction: la perte de biodiversité pourrait entraîner des conséquences désastreuses pour l’humanité, en termes de régulation du climat, de sécurité alimentaire et de santé.
Le rapport Planète Vivante 2024 nous rappelle la fragilité de notre planète et l’importance de protéger la faune et les écosystèmes. Si des efforts de conservation ont porté leurs fruits pour certaines espèces, comme les gorilles de montagne, il reste encore beaucoup à faire pour préserver la biodiversité africaine et garantir un avenir durable pour les générations futures.
Mireille Siapje