Biodiversité

Une étude alerte sur la dégradation écologique en Afrique: 61 % des écozones en situation non durable

Selon une étude récente menée par l’Agence française de développement (AFD) et l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), la majorité des écozones africaines souffrent d’une dégradation écologique préoccupante. Avec plus de 750 millions d’Africains vivant dans des zones non durables, les conséquences économiques et sociales pourraient être dramatiques, mettant en péril la subsistance de nombreuses communautés.

 

AFD (Source: J.L. Weber, F. Mar, A. Ben Romdhane, T. Tapsoba et E. Fourmann)
Une étude réalisée en 2023 par les experts de l’AFD et de l’Observatoire du Sahel et du Sahara révèle une dégradation écologique significative à travers le continent africain, en particulier dans le Nord-Ouest, le Sud et l’ouest de Madagascar. Les résultats, publiés dans la cinquième édition de « L’Économie africaine », mettent en lumière l’évolution des écosystèmes en Afrique entre 2005 et 2019.

AFD (Source: J.L. Weber, F. Mar, A. Ben Romdhane, T. Tapsoba et E. Fourmann)

Une étude réalisée en 2023 par les experts de l’AFD et de l’Observatoire du Sahel et du Sahara révèle une dégradation écologique significative à travers le continent africain, en particulier dans le Nord-Ouest, le Sud et l’ouest de Madagascar. Les résultats, publiés dans la cinquième édition de « L’Économie africaine », mettent en lumière l’évolution des écosystèmes en Afrique entre 2005 et 2019.

 

Le continent, riche de plus de 50 000 espèces végétales et d’une biodiversité exceptionnelle, est aujourd’hui confronté à une érosion alarmante de sa biodiversité. Les experts ont observé une baisse de 5,6 % de la « capabilité écosystémique », un indicateur clé du potentiel des écosystèmes à fournir des services durables. Les régions les plus touchées incluent Madagascar, l’Afrique Australe et le bassin du Congo.

 

L’analyse de plus de 200 000 écozones a révélé que seulement 39 % d’entre elles sont classées comme durables, tandis que 61 % sont jugées non durables. Cette dégradation est particulièrement préoccupante dans le nord de l’Afrique, l’ouest du continent et certaines parties du Sud.

 

Plus de 750 millions d’Africains vivent actuellement dans ces écozones non durables, dont 157 millions dans des zones à menace critique. Cette situation pourrait avoir des conséquences graves, telles qu’une diminution de la production économique, une aggravation de la pauvreté et une augmentation des migrations.

 

Emmanuel Fourmann, chargé de recherche à l’AFD, souligne que la dégradation des écosystèmes rend les milieux moins résilients face au changement climatique, mettant ainsi en péril la subsistance des communautés rurales. Bien que les résultats de cette étude soient encore préliminaires, ils soulignent l’urgence d’adapter les territoires et les économies pour ralentir la désertification écologique et économique à laquelle fait face le continent.

MS / AFD

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