L’Afrique et ses agglomérations urbaines sont particulièrement surjettent au problème d’assainissement pluviale.
Les espaces urbains camerounais et spécifiquement la capitale économique Douala, n’échappent pas à cette stigmatisation de l’Afrique qui veut qu’elle soit en marge d’un développement durable certain. Ceci pourrait être dû au fait qu’une réelle cartographie des villes est pratiquement inexistante ou obsolète parce que l’administration a du mal à suivre le rythme. La ville gonfle très vite. L’exode rural y est surement pour quelque chose.
Les élus locaux, les responsables de l’aménagement urbain et les mécènes ont pour principal combat dans les zones urbaines, la gestion durable des eaux pluviales. Elle constitue un enjeu important dans le souci d’un développement durable urbain. La maitrise des eaux de pluie permet d’assurer sécurité et confort aux habitants des villes. Bien au-delà de tout cela, mieux gérer les ruissellements pluviaux c’est non seulement lutter contre le risque d’inondation mais c’est aussi contribuer à limiter la pollution par les dégâts des eaux.et par ricochet, améliorer le cadre de vie des citadins. Néanmoins, il faut noter qu’il existe des zones à risque. Ce sont généralement des terrains beaucoup plus favorables par rapport aux autres, à des montées d’eau. En cas d’occupation de ces terrains, les autorités étatiques ont préféré à plusieurs reprises, inviter les habitants à déserter. Les autres parcelles elles, souffrent d’une défaillance au niveau du système de drainage.
Au Cameroun, le système de drainage consiste à évacuer le trop plein d’eau du milieu urbain juste pour un certain nombre de quartiers précis situés de part et d’autre ou de l’habitation à l’unité qui pousse la parcelle voisine à faire de même le plus rapidement possible. Ces actions peuvent venir des autorités de la ville ou d’une entente entre les populations de la zone. Il s’en suit une chaine de drainage à volonté qui tient souvent son efficacité à un fil. Il suffit de déplacer un élément de la chaine et tout part en fumée. C’est malheureusement ce qui est arrivé à Douala au quartier Bonabéri, au niveau des rails. Une espèce de wagon était l’élément essentiel de la chaine d’évacuation des eaux pluviales jusqu’à ce qu’il soit déplacé dans le besoin d’avancer dans les travaux de la route. Plusieurs habitations se sont retrouvées avec des centimètres d’eau tout autre. Toutes les allées aménager étaient inondées après une forte pluie. L’évacuation de l’eau s’avère impossible sauf si les travaux sur la route sont suspendus ou un nouvel aménagement est prévu.
Même si les précipitations constituent un élément essentiel pour l’homme et son environnement, à forte pression, elles génèrent des volumes et des flux d’eau parfois difficiles à maitriser. Douala est une ville d’une forte pluviométrie et son urbanisation galopante favorise un fouillis de maisons construites en désordre qui créée une grande incertitude dans la gestion des systèmes de drainage.
Carole AMBASSA