L’incendie est survenu à l’aurore hier, 15 février 2023, au marché Mvog-mbi dans l’arrondissement de Yaoundé 4.
Assise à même le sol, Anna pleure à chaudes larmes. « Seigneur ! C’est même quelle histoire avec le marché ci. Oh ! mon Dieu. Je suis encore finie », répète sans cesse une commerçante. Inconsolable, elle semble très affectée par l’incendie qui a complètement ravagé ses marchandises. En effet, au grand matin d’hier 15 février, un incendie s’est produit au marché Mvog-Mbi, plus précisément au lieudit « secteur des carreaux ». Le drame a été alerté par les jeunes du quartier. « Le feu a commencé autour de 4h ou 5h. C’est vrai que je n’avais pas vu l’heure quand nous avions commencé à crier au secours. Mais, je crois que c’est entre 4h-5h », confie un vendeur ambulant. L’incident n’est pas surprenant pour Rosette qui dit avoir vu le danger à la veille. « On verse des ordures juste là-derrière. Avant qu’on ne rentre, il y avait la fumée juste derrière. D’habitude on éteint. Cette fois, tout le monde avait négligé. Comme c’est la saison sèche, tout était sec », explique-t-elle.
Plus de peur que de mal. Il n’y a pas eu de perte en vies humaines. Mais des dégâts matériels importants. Le bilan fait état de 16 comptoirs réduit en cendre. Il n’y a eu aucune intervention des sapeurs-pompiers. C’est grâce à la bravoure des commerçants et de la population riveraine que les flammes ont été maitrisées. « Tout le monde était sorti. Du coup, on a isolé les comptoirs qui brulaient pour éviter que le feu n’attaque les autres magasins », rajoute Rosette. Quant aux origines de l’incendie, les locataires du lieu soupçonnent « une malade mentale qui prépare chaque jour dans la poubelle. C’est peut-être ce feu qui a évolué jusqu’à atteindre les comptoirs ou alors, des femmes qui versent souvent la cendre après leur marché. Il peut arriver qu’il y avait le feu. Ou même un mégot de cigarette. C’est possible », supputent-ils.
Matériaux précaires
En tout cas, ce n’est pas la première fois qu’un incendie se produit au marché Mvog-Mbi. En 2022, l’on avait enregistré deux cas similaires, presqu’au même endroit. Un accent devrait être mis sur la qualité des magasins présents dans ce marché. Car ils sont tous, ou presque, construits en matériaux précaires.
Emmanuel Eboua