Yaoundé : La première pluie accueillie à cœur joie

Les premières pluies du mois de mars 2023 sont venues soulager les populations de la capitale des bouffées de chaleur et des nuages de poussière observés depuis le début de l’année.

C’était déjà de trop. L’on n’en pouvait plus de cette transpiration. Sortir de la maison était de- venu un supplice, et même pour dormir on se croirait au chauffage. Heureusement, le mois de mars vient partiellement résoudre le problème avec sa petite saison pluvieuse. « Je transpirais tellement dans la nuit, j’avais des bouffées de chaleur très intenses. Je me douchais même 4 fois en une nuit, sans trouver le sommeil. C’était horrible, et même invivable. Chance qu’il y a eu cette pluie dans la nuit du 05 au 06 mars 2023 qui est venue diminuer la chaleur », fait savoir un habitant de la ville. La bise s’est installée, et dans l’esprit de certains, le changement climatique n’est pas étranger à la situation.

« C’est vraiment inhabituel. C’est généralement entre novembre et décembre que nous observons de telles variations dans le climat de Yaoundé. Là, nous ne savons que penser. C’est clair que nos leçons de géographie sont en train de devenir caduques : elles n’avaient pas prévu qu’il fasse ce temps en début d’année, à Yaoundé », commente Jeanne Ekedi, mère de famille. Comme d’ordinaire, ces variations climatiques brusques ne se passent pas en douceur pour les enfants et les personnes âgées, du reste fragiles, elles ne facilitent non plus. Pour ce qui est de la chaleur, les spécialistes expliquent que lors d’une vague de chaleur, le corps a plus de difficulté à se refroidir et à maintenir sa température dans les limites de la normale.

Vagues de chaleur

 En pareilles périodes, une exposition prolongée à la chaleur, un effort physique excessif ou une très forte transpiration peuvent avoir certains effets sur la santé. « De nombreuses personnes se sentent indisposées et sont prises de malaises lors des vagues de chaleur, mais la plupart d’entre elles ne souffrent que d’un épuisement provoqué par la chaleur, un trouble généralement moins grave, qui peut cependant se transformer en coup de chaleur s’il n’est pas identifé et traité correctement », explique Dr Claude Lipepe. En attendant le retour de la réelle température de la ville, les populations se battent tant que mal de faire avec.

Divine KANANYET