Les chimpanzés du Cameroun font face à une situation périlleuse. Leur population, estimée entre 1 200 et 2 400 individus, est en constante diminution due à la perte d’habitat, au braconnage et aux conflits avec les humains.
La déforestation massive pour l’agriculture, l’exploitation forestière et l’installation humaine fragmente et réduit inexorablement le territoire des chimpanzés. Ce phénomène les contraint à s’aventurer plus près des villages à la recherche de nourriture, augmentant les risques de conflits avec les populations locales.
Malgré son interdiction, le braconnage pour la viande de brousse et le commerce illégal d’animaux sauvages demeure une menace majeure pour les chimpanzés. Des individus sont tués pour leur viande, leurs os et leurs organes, destinés à la consommation locale ou à la médecine traditionnelle.
La recherche de nourriture par les chimpanzés peut les mener à proximité des villages et des champs, entraînant parfois des vols de cultures ou des attaques contre les humains. Ces incidents, bien que rares, alimentent les tensions entre les communautés et les primates, compliquant la cohabitation pacifique.
Face à ces défis, des initiatives de conservation voient le jour. Le gouvernement camerounais a créé des parcs nationaux et des réserves fauniques pour protéger les chimpanzés et leur habitat. Des ONG, comme le Centre pour la Recherche sur les Primates (HRP), mènent des programmes de sensibilisation, de recherche et de protection de l’habitat.
Les chimpanzés jouent un rôle important dans l’écosystème forestier du Cameroun. Leur survie est essentielle pour la préservation de la biodiversité du pays.Des efforts continus sont nécessaires pour protéger les chimpanzés et leur habitat des menaces qui les pèsent. La forêt d’Ébo, située dans la région du Sud-Ouest, est l’un des plus importants bastions pour les chimpanzés du Cameroun.
Mireille SIAPJE