Ce mardi 29 octobre, des militants de cette Organisation non gouvernementale ont bloqué l’entrée de la raffinerie de Total à Mède, située à quelques lieux de Marseille. L’objectif étant de dénoncer la production par le Mastodonte du carburant à base d’huile de palme qui pour eux, contribue à la « déforestation massive».
Il est exactement 06h00, plus de cinquante militants vêtus d’orange occupent l’entrée de la raffinerie. Ils se constituent en une barrière et bloquent la voix d’accès au site à l’aide de deux conteneurs dans lesquels se sont cachés militants et provisions significatives pour «tenir plusieurs jours» sans crever. font-ils savoir. Deux militants se sont enchaînés à chaque container, constate l’Agence France Presse. Les messages sont portés par des banderoles déployées: «Déforestation made in France» et «Emmanuel Macron complice» du déboisement importé sur le sol français. Greenpeace, condamne l’usage abusif de l’huile de palme dans l’industrie des carburants comme dans l’univers des cosmétiques et de l’alimentation. En France, 75% de l’huile de palme est consommée sous forme de carburant. Pour Green Peace, ne rien dire, ne rien faire, c’est être complice. En réaction, le groupe pétrolier soutient que sa raffinerie de Mède doit traiter 650.000 tonnes d’huiles et de graisses par an et s’approvisionner en huile de palme «durable et certifiée» à hauteur de 300.000 tonnes au maximum. Quel toupet ! Pour Clément Sénéchal, chargé de campagne climat et forêt de Greenpeace France, la certification dont parle Total est un leurre, « d’autant que l’industriel indonésien auprès duquel Total se fournit ne respecte pas ses engagements zéro déforestation […] et même si c’était le cas, une telle demande accroît mécaniquement la pression continue sur la terre ». En défenseurs de l’environnement, ils voient en cette situation une menace sur la biodiversité des forêts tropicales mondiales. Surtout qu’il est reconnu que l’Indonésie et la Malaisie assurent 85 % de la production de l’huile de palme mondiale. Les experts soutiennent que ces agrocarburants à base d’huile de palme importés émettent trois fois plus de gaz à effet de serre que les carburants traditionnels. Les activistes ne se sont pas arrêtés à bloquer l’entrée de la raffinerie. Environ 60 membres de l’ONG ont réussi à s’introduire dans le site en sciant les chaines avec des disqueuse a indiqué la préfecture de police. Sur une cuve, ils ont déroulé une banderole géante. De WTT loin tout le monde peut la voir et y lire « déforestation en cours ». Sur le plan judiciaire, Greenpeace France conteste devant le tribunal administratif de Marseille l’autorisation préfectorale délivrée à Total pour l’ouverture de la bioraffinerie de la Mède. Aujourd’hui, 30 millions d’hectares dans le monde sont consacrés à l’huile de palme. Au prix de la déforestation. Qui payera la facture ?