La ville de Yaoundé, capitale du Cameroun, est confrontée à un problème majeur de santé publique en raison de la négligence de la société THYCHLOF, responsable du ramassage des ordures, et de l’incivisme de la population. Les conséquences sont alarmantes: la propagation des microbes et des maladies qui menacent la santé des habitants.
Chaque jour, les agents de THYCHLOF sillonnent les rues de Yaoundé pour ramasser les ordures, mais leur méthode de travail laisse à désirer. Les camions à ordures sont souvent surchargés, ce qui entraîne des débordements d’ordures sur les routes et les trottoirs. Les agents ne prennent pas la peine de nettoyer les rues après leur passage, laissant derrière eux une traînée de déchets et de saletés. Donc, malgré la présence de la société THYCHLOF, chargée du ramassage des ordures, la ville est en proie à une saleté persistante.
Les témoignages des citoyens convergent vers un constat alarmant: la négligence des agents de THYCHLOF serait à l’origine de cette situation. « C’est une véritable course d’obstacles chaque fois que le camion d’ordures passe », témoigne Marie, habitante d’Efoulan. « Il faut être le plus rapide pour pouvoir jeter ses déchets. Ceux qui habitent au fond du quartier sont souvent les perdants. Et après leur passage, c’est encore pire, des ordures partout! ».
Mais ce qui est encore plus inquiétant, c’est l’abandon des poubelles en bordure des routes lors des ramassages. Les habitants qui n’ont pas pu vider leurs ordures à temps sont obligés de les laisser en bordure des routes, où elles restent souvent pendant plusieurs jours. Ces poubelles abandonnées deviennent des nids de propagation des microbes et des insectes, qui peuvent causer des maladies graves.
Ce constat est partagé par de nombreux Yaoundéens. « Les agents de THYCHLOF ne font pas leur travail correctement », s’indigne Paul, un autre riverain. « Ils salissent plus qu’ils ne nettoient. C’est inadmissible! » Au-delà de la gêne occasionnée, cette situation pose de sérieux problèmes de santé publique. Les ordures laissées en bordure des routes et dans les rues constituent un véritable nid à bactéries et à insectes vecteurs de maladies. « C’est un véritable danger pour notre santé et celle de nos enfants », s’inquiète une mère de famille.
Les experts en santé publique confirment ces craintes. « L’accumulation des ordures favorise la prolifération de moustiques, de rats et d’autres nuisibles, responsables de la transmission de maladies telles que la dengue, le paludisme ou encore la leptospirose », explique le Dr. Nkoa, médecin à Yaoundé.
Ironie du sort, THYCHLOF se présente comme une entreprise soucieuse de l’environnement et de la santé publique. Son slogan “Yaoundé ville propre” est pourtant démenti par les faits. Les objectifs affichés par la société semblent bien loin de la réalité du terrain. « Il y a un véritable décalage entre les discours et les actes », dénonce un habitant. « Comment comprendre qu’une entreprise qui a pour mission de nettoyer la ville puisse contribuer à la salir? » Il est urgent de mettre en place un système de contrôle rigoureux des activités de THYCHLOF afin de s’assurer du respect des normes en vigueur. Une campagne de sensibilisation doit être menée auprès des habitants pour les inciter à adopter des comportements responsables en matière de gestion des déchets. La ville de Yaoundé pourrait explorer d’autres solutions pour améliorer la gestion des déchets, telles que la mise en place d’une collecte sélective ou le développement du compostage.
L’insalubrité à Yaoundé est un problème complexe qui nécessite une action concertée de tous les acteurs concernés. Les autorités municipales, la société THYCHLOF et les citoyens doivent unir leurs efforts pour trouver des solutions durables et améliorer le cadre de vie de tous.
Gisèle NDAO Stg