Selon la définition générale des zones humides par Ramsar, cette capacité équivaut à 40% du carbone terrestre mondial.
Les tourbières et les zones humides boisées sont des puits de carbone particulièrement importants. Bien qu’elles ne couvrent que trois pour cent de la superficie émergée de la planète, on estime que les tourbières stockent plus de 25 pour cent du carbone contenu dans les sols. La valeur des services éco-systémiques qu’elles fournissent dépasse largement celle des écosystèmes terrestres. Le drainage agricole, la conversion en terres agricoles mais aussi d’autres activités humaines comme l’établissement d’ouvrages hydrauliques canaux et barrages, mines aussi, etc. sont souvent en cause. La perte estimée est de 50 % pour les États-Unis, et de 90 % pour la Nouvelle-Zélande. Les pertes à l’échelle mondiale seraient de 50 %.
Plus d’un quart des espèces de zones humides sont en danger d’extinction et moins de 20 % des zones humides mondiales sont protégées. Selon le rapport de l’ONU sur la biodiversité, 85 % des zones humides mondiales risquent de disparaitre. Provoqué par la sécheresse, les zones humides sont en danger à cause du changement climatique et des activités anthropologiques. Nous avons encore entre autres la pollution, la surexploitation de leurs ressources, les espèces envahissantes aquatiques, la dégradation de la biodiversité et l’appauvrissement des espèces de poissons, la dégradation de la qualité de l’eau, l’urbanisation, et la croissance démographique. Les pays d’Afrique centrale ont par ailleurs ratifié la convention Ramsar, mais sa mise en œuvre est confrontée à la faible connaissance sur la distribution des zones humides et la richesse biologique, ainsi que les utilisations actuelle et potentielle par les populations locales.
E.S.N
Interview Judith Cynthia Akamba Bekono
« Le Cameroun compte 7 zones humides »
Géographe/climatologue, elle parle de la convention de Ramsar que l’Etat du Cameroun a ratifiée en 2006, pour la préservation de ses 7 zones humides d’importance internationale telle que le lac Barombi Mbo, l’estuaire du Rio del Rey, une partie du fleuve Ntem, la partie camerounaise du lac Tchad, la zone humide d’Ebogo, la plaine d’inondation de waza-logone…