Lors du dernier Forum sur la vulgarisation des énergies renouvelables, le ministre de l’Eau et de l’Énergie, Gaston Eloundou Essomba, a exposé les ambitions du Cameroun pour 2024, visant à porter la part des énergies renouvelables à 25% de son mix électrique d’ici 2035. Actuellement, les énergies renouvelables représentent moins de 5% de la capacité installée totale de 1562,4 MW, avec l’hydroélectricité et le solaire en tête. Une stratégie ambitieuse est mise en place, axée sur le développement de mini-centrales hydroélectriques et la promotion de l’énergie solaire photovoltaïque.
Le Cameroun a récemment réaffirmé son ambition de diversifier son mix énergétique et de réduire sa dépendance aux énergies fossiles. Lors du Forum sur la vulgarisation des énergies renouvelables, le ministre de l’Eau et de l’Énergie a annoncé un objectif ambitieux: porter la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité à 25% d’ici 2035, ce qui équivaut à environ 1500 MW de capacités supplémentaires.
Cette annonce a suscité un vif intérêt, car malgré les efforts déjà déployés, la part actuelle des énergies renouvelables dans le mix énergétique camerounais reste inférieure à 5%. Une situation qui s’explique en partie par une définition restrictive des énergies renouvelables dans la législation camerounaise, qui exclut les grandes centrales hydroélectriques.
Pour atteindre ses objectifs, le gouvernement camerounais a mis en place une stratégie ambitieuse axée sur le développement de 50 mini-centrales hydroélectriques et la promotion de l’énergie solaire photovoltaïque. Cette dernière comprend notamment la construction de grandes centrales solaires, le développement de solutions hors réseau et la mise en place de mécanismes d’autoconsommation.
Les premiers résultats sont encourageants avec la construction de plusieurs centrales solaires et la réalisation de nombreux projets d’électrification rurale. Cependant, plusieurs défis restent à relever, notamment en matière de financement, d’infrastructures et de renforcement des capacités locales.
La transition énergétique du Cameroun présente de nombreux enjeux : améliorer la sécurité énergétique, stimuler l’économie locale et contribuer à la lutte contre le changement climatique. Pour réussir cette transition, le Cameroun devra poursuivre ses efforts de mobilisation de financements, renforcer la coopération internationale et mettre en œuvre des politiques publiques incitatives.
Le Cameroun a engagé une dynamique vertueuse en matière de transition énergétique. Si les défis sont nombreux, les perspectives sont prometteuses. La réussite de cette transition dépendra de la capacité du pays à mobiliser tous les acteurs concernés: pouvoirs publics, entreprises, société civile et partenaires au développement.
Désiré Effala
lire aussi : Audience Accordée À Une Délégation Du Fonds Mondial Pour La Nature