Le Gabon s’est joint le 23 octobre 2020 à la communauté internationale pour célébrer la journée internationale pour le climat. Occasion pour les acteurs de la défense du climat au Gabon (Union Européenne, ANPN, UE-CEEAC-ECOFAC 6) et réuni autour du ministère des eaux, des forêts, de la mer, de l’environnement, chargé duplan climat et du plan d’affectation des terres Professeur Lee White de revenir sur l’étude internationale portant sur l’impact du changement climatique dans les forêts tropicales humides d’Afrique centrale et la menace qui pèse sur les populations d’éléphants dans la région mené par des scientifiques gabonais et des experts de l’université de Stirling.
C’est à la faveur d’une conférence de presse internationale organisé par la world press clubs alliance for climate regroupant 120 press clubs et 23.000 journalistes du monde face aux experts et chercheurs pour partager leurs initiatives, solutions et recommandations qui ont démontré leur efficacité dans l’ensemble des domaines impactant le climat à savoir l’énergie, le transport, la santé, les déchets, l’agriculture, l’alimentation, le tourisme, la déforestation, les ressources océaniques, et le développement urbain. Au Gabon, la conférence a porté sur l’étude internationale portant sur l’impact du changement climatique dans les forêts tropicales humides d’Afrique centrale et la menace qui pèse sur les populations d’éléphants dans la région mené par des scientifiques gabonais et des experts de l’université de Stirling. « Il est alarmant de constater que le changement climatique entraîne la famine des éléphants de forêt et les oblige peut-être à quitter les forêts pour s’approcher des villages à la recherche de nourriture, ce qui les amène à ravager les plantations et comme le soulignait déjà le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba grand défenseur de la nature, pendant des années, les destructions de cultures par les éléphants ont augmenté au Gabon, alors même que l’espèce était menacée en raison du braconnage. Ce phénomène est un nouvel exemple de l’extrême obligation de l’Afrique à s’adapter à une crise mondiale pour laquelle elle est la plus vulnérable sans pour autant y avoir participé. » A laissé entendre Le ministre gabonais des eaux et forêts Professeur Lee White, qui a mené des recherches à la Lope depuis 1989, et qui est l’un des principaux auteurs de cette recherche.
L’étude a mis en évidence la baisse de la production fruitière de l’ordre de 81 % entre 1986 et 2018, ainsi qu’un affaiblissement depuis 2008, de l’ordre de 11 %, de l’état de forme physique des éléphants de forêt frugivores. Cela signifie qu’en moyenne, les éléphants et les autres animaux trouvaient des fruits mûrs sur un arbre sur dix dans les années 1980, mais qu’aujourd’hui ils doivent en chercher sur plus de 50 pour en trouver. La température moyenne a augmenté de près de 1 degré Celsius au cours de l’étude. La floraison de certaines espèces d’arbres du parc national de la Lopé est tributaire d’une baisse des températures. Et, le fait d’avoir des températures plus élevées peut indiquer l’absence de cet élément déclencheur indispensable pour la production fruitière. «Notre planète connait aujourd’hui un changement climatique rapide du au gaz à effet de serre émise par les activités humaines, nous devons agir afin de réduire considérablement et de manière significative le gaz à effet de serre, l’Union Européenne lutte contre les changements climatiques grâce à des politiques en interne ambitieuses et en étroite collaboration avec ses partenaires internationaux. C’est pourquoi à travers la priorité de la nouvelle commission appeler ACTE VERT, l’Union Européenne a réaffirmé très clairement sa volonté de leadership politique dans la lutte contre les changements climatiques et la dégradation de l’environnement. Le bassin du Congo et notamment la forêt du Gabon qui couvre une grande partie du territoire gabonais sont un atout majeur dans le cadre de la lutte contre les changements climatique. » A souligné pour sa part Jean-Jacques Forte le chargé d’affaires représentant de l’Union Européenne au Gabon
Le fonctionnement des écosystèmes tropicaux est important pour la
régulation du climat et pour la santé globale. Cette recherche souligne la
manière dont le changement climatique dans le monde affecte les plantes et les
animaux à l’échelle locale via la réduction de la quantité de nourriture
disponible dans les forêts. De plus, l’étude vient s’ajouter au corpus mondial
de données probantes qui mettent en exergue la crise actuelle en termes de
biodiversité et les conséquences liées au
changement rapide des conditions climatiques. Pour Tanguy Gahouma, secrétaire
permanent du Conseil National Climat du et président en exercice du Groupe
Africain des Négociateurs de la Convention des Nations unies sur les
changements climatiques, « Ces recherches montrent que
nous approchons d’un point de basculement où les effets en cascade entraîneront
une accélération du réchauffement climatique, mettant un monde avec “1,5
ou 2 degrés’ supplémentaire, avec des conséquences catastrophiques
irréversibles pour l’Afrique et le monde en général ». Depuis 1992, le
programme de recherche du parc national de la Lopé reçoit le soutien de l’Union
européenne à travers le programme ECOFAC en cours. Des fonds supplémentaires
ont été reçus d’entités telles que la Wildlife Conservation Society, le Conseil
européen de la recherche, Panthera, et la bourse Mortimer-May du Hertford
College de l’Université d’Oxford.
Saint clair KENGUE