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Célébration en différé de la journée internationale de la conservation de l’écosystème de la mangrove au Gabon

Le Gabon a commémoré le 04 août 2021 la journée Internationale pour la Conservation de l’Ecosystème de la Mangrove sur le thèmeLa mangrove : Lieu de séquestration de carbone et de reproduction de la faune et de la flore. Plusieurs activités parmi lesquels  la Randonnée et le nettoyage ; la Restauration de la mangrove (Planting), et la Conférence-Débat à l’auditorium du Ministère des Eaux et Forêts ont meublés cette journée.

Les mangroves sont des écosystèmes rares, spectaculaires et prolifiques de marais maritime incluant un groupement de végétaux spécifique principalement ligneux. Elles se développent dans certaines zones à côtes basses des régions tropicales ou à l’embouchure de certains fleuves et constituent des zones écologiquement remarquables. Leurs sols sont des puits de carbone très efficaces, séquestrant de grandes quantités de carbone. Ces écosystèmes sont cependant menacés par l’activité humaine, qui le détruit. «Célébré sur Le thème La mangrove : Lieu de séquestration de carbone et de reproduction de la faune et de la flore.

100  000  hectares  de  mangroves  disparaissent  chaque  année  dans  le  monde,  en  raison  de l’activité  humaine.  Notre  pays  est  également  touché  comme  en  témoigne  les  sites  de Mindoubé.  Ces  écosystèmes  de  mangrove  constituent  l’exemple  parfait  de  la  coexistence conflictuelle  entre  l’homme  et  la  nature.  À  ce  titre,  il  est  indispensable  d’insister  sur  la nécessité  de  préserver  ces  espaces.  Cette journée a pour but de sensibiliser sur l’importance des écosystèmes de mangrove en tant « qu’écosystème unique, spécial et vulnérable » et également promouvoir des solutions pour leur gestion durable, leur conservation et leur utilisation. Mais aussi montrer qu’il est possible de les réimplanter afin de restaurer cet écosystème. » A expliqué dans son allocution de circonstance Obame Nguema le secrétaire général adjoint du ministère des eaux et forêts.

Face aux populations qui ont envahis la mangrove du quartier mindoube shangai dans le cinquième arrondissement de Libreville, le secrétaire général adjoint du ministère des eaux et forêts en compagnie  des responsables de la Direction générale des écosystèmes aquatiques dudit ministère ont expliqué l’importance de la mangrove dans la conservation de l’écosystème. « Les mangroves font partie du patrimoine commun de la nation. Leur protection et leur valorisation, dans le respect des équilibres naturels, sont d’intérêt général, nous devons entre autres : Règlementer et contrôler la coupe du bois des mangroves ; Mener des actions de reboisement de la mangrove afin de restaurer les zones de mangrove déjà dégradées ; Sensibiliser notre entourage sur la préservation de ces milieux ; L’exploitation abusive et irresponsable des ressources des mangroves est successible de conduire à une extinction massives des espèces vivantes faunique et floristique rares et précieuses de ce milieu.

L’exploitation du sable ainsi que des palétuviers dénudent le sol des zones de mangroves et les rendent de ce faits aux actions de la houle des marées et des vents ce qui entraîne une érosion rapide et sévère du littoral et par ricochet le recul des côtes signe de l’avancée de la surface marine au détriment de la surface continentale. Les pertes dans l’exploitation du bois de mangrove dues essentiellement à l’abandon des houppiers sur le terrain ne sont pas négligeables. Ces houppiers en pourrissants libèrent dans l’atmosphère une quantité importante de dioxyde de carbone qui une fois libérée s’attaque à la couche d’ozone. La destruction de la mangrove aura des conséquences économiques dramatiques sur les populations riveraines .Cette destruction pourra entraîner des catastrophes naturelles comme les inondations en marées hautes ou alors la stérilité des sols à cause de la sècheresse et de l’érosion. Ces aléas vont induire des crises sociales graves tels que les conflits fonciers, la faim, la sous nutrition, le chômage. »

Au cours de la conférence débat qui a clos cette journée internationale de la conservation de l’écosystème de la mangrove, Robert Iga-Iga le Directeur de l’aménagement et de la restauration des écosystèmes aquatiques au ministère des eaux et forêts s’est appesanti sur l’état des lieux des mangroves du Grand Libreville. «Une étude réalisée en 2016 par les ONGs Keva initiative, Plurmea et WRI, basée sur l’analyse d’images satellites a montré une perte de 492,44 ha des mangroves entre 2000 et 2016, dont de 425,50 ha (soit 86,41%) dans la seule province de l’Estuaire.LaRecrudescence des actes de destruction des mangroves ; la  Réponse de l’administration peu adaptée, peu efficace,  malgré des initiatives louables des ONG ; l’absence d’un cadre de cohérence dans l’action des différents acteurs ; La solution apportée par les différents acteurs, pris de manière séparée, n’est pas à la hauteur de la problématique ; conséquence des résultats peu satisfaisants. De tous les sites prospectés, la pointe Idolo illustre le mieux la gravité de la situation actuelle de destruction des mangroves du littoral de la commune d’Akanda.  Il a été observé qu’à certains endroits, de grandes étendues de terrains sont gagnées sur la mangrove.

Résultat, plusieurs parcelles en cours de défrichement à l’intérieur desquelles les palétuviers sont abattus à la tronçonneuse ; D’importants travaux de terrassement visant à conquérir les espaces de mangroves jusqu’à la mer.  Suite à l’état des lieux et dans l’objectif d’apporter des solutions durables à la problématique de la destruction de ces écosystèmes fragiles, une approche concertée, basée sur la mutualisation d’expertises et de moyens de toutes les parties prenantes a été adoptée.  Le plan d’action concerté ci-dessous, élaboré par les représentants des administrations publiques compétentes, des mairies, des ONG et des instituts de recherche, vise à matérialiser cet effort collectif pour la préservation de cette infrastructure naturelle dont les services associés sont fondamentaux pour le développement durable de notre pays.  Il est structuré en quatre composantes et décliné en douze activités principales. Sa mise œuvre va nécessiter près de 80 millions de F CFA. »

adoptée par la conférence générale de l’UNESCO en 2015 la journée Internationale pour la Conservation de l’Ecosystème de la Mangrove  est célébrée chaque année le 26 juillet, afin de souligner l’importance que revêt cet écosystème  unique, particulier et fragile qui, de par son existence, procure aux êtres humains des avantages substantiels à la population, leur biomasse  et leur productivité, en produisant des produits forestiers, de produits et de service de pêche, ainsi qu’en contribuant à la protection des ressources humaines.

Saint clair kengue

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