La certification forestière un enjeu majeur dans le développement de la gestion harmonieuse des forêts du Gabon. Partenaire stratégique du gouvernement gabonais, le FSC, une organisation non gouvernementale engagée dans la certification des forêts dans le monde et dans le bassin du Congo œuvre au quotidien à l’amélioration des droits et besoins environnementaux, économiques, sociaux des générations actuelles et futures.
Le Gouvernement du Gabon s’est donné l’ambition de faire certifier toutes les concessions Forestières du pays d’ici à fin d’année 2022: Le FSC, dans le cadre de son accord de coopération avec le ministère Gabonais des eaux et forêts, met à contribution son expertise technique auprès du gouvernement gabonais dans l’avancement des résolutions et vers la réalisation de cette ambition. <<Quand on est dans un voyage de construction, c’est difficile de dire si on a atteint les objectifs ou pas. Le FSC a un engagement auprès du gouvernement gabonais, à savoir l’accompagnement dans la mise en œuvre de la certification généralisé des forêts gabonaise qui est une volonté de l’État gabonais. Donc tout au long de 2021, nous avons dans le cadre de l’accord conjointe que nous avons avec le ministère gabonais des eaux et forêts, avancé dans le processus d’élaboration de la feuille de route de la formation des acteurs de l’administration et de la mobilisation continue des entreprises autour de la problématique de la certification généralisé. Donc il y a eu des avancées significatives pour que le Gabon dispose d’une feuille de route qui va constituer le programme d’action que le pays va mettre en œuvre pour que la généralisation de la certification soit effective.
Cette feuille de route, le groupe de travail technique que le ministère a mis en place a travaillé d’arrache-pied et un avant-projet de route est aujourd’hui disponible et est en cours de production et sera transmis à qui de droit en cette année 2022. Il est prévue que le ministère des eaux et forêts avec notre appui et celui de plusieurs partenaires puissent organiser un atelier multi acteurs pour examiner ce document, y apporter des contributions, le validé et qu’il puisse être lancé comme programme d’action que le gouvernement va exécuter pour que la généralisation de la certification soit effectives au Gabon.
Cependant, le FSC poursuit son travail auprès des entreprises, auprès des acteurs du bois pour les mobiliser autour de la certification et engager de nouveaux membres et positionner la certification comme l’un des mécanismes de gouvernance forestière responsables, afin que la gestion forestière sous certification soit le gage de la responsabilité et permettent à ces forêts de contribuer effectivement à relever les grands défis liés à la lutte contre la perte de la biodiversité, la lutte contre la déforestation, la lutte contre les changements climatiques, tout en produisant et en fournissant des produits et des services issues des forêts gérés durablement.>> A présenté George Akwah Neba
Dans le même ordre d’idée, la Direction Générale des forêts a également lancé le projet de contrôle de la légalité et de la traçabilité du bois gabonais. Un projet bien connu au FSC. <<Le premier principe de la certification forestière FSC c’est le respect des lois. Un concessionnaire qui est certifié FSC ou bien un produit qui porte l’estampille FSC veut dire que ce produit a respecté toutes les normes réglementaires du pays. Le Gabon mène ses missions régaliennes de renforcement de la gouvernance, le Gabon mène une politique pro active de création d’un cadre de politique et de stratégie pro gestion durable et pro développement durable. Pour cela la mise en place des réglementations qui vont créer un cadre de conformité en adéquation avec cette politique fait partie des missions régaliennes de l’État.
Dans le travail de certification et de développement des normes que nous faisons, nous contribuons à cela mais sachant que ce que le FSC fait avec le gouvernement Gabonais c’est l’accompagnement de la mise en place d’une politique de certification, mais le développement et le renforcement du cadre général de gouvernance forestière reste de l’autorité de l’Etat et quand la nécessité se présente à nous d’apporter notre contribution, nous le faisons. Nous savons que le gouvernement a mobilisé plusieurs acteurs autour de cette question, nous participons dans le créneau qui fait partie de nos accords de coopération. >> A-t-il poursuivi.
Toutefois, il a dévoilé quelques perspectives pour l’année 2022. <<L’agenda de finalisation et lancement de la feuille de retour qui est une action du gouvernement que nous accompagnons reste un des grands objectifs à réaliser, nous voulons également apporter notre contribution à la mise en œuvre le programme d’action qui va permettre d’atteindre l’objectif de généralisation de la certification. Nous discutons des priorités actuellement pour l’année 2022, nous allons continuer à coacher les entreprises, pour qu’elles puissent comprendre ce que c’est que la certification forestière, et comment s’engager. Nous allons également continuer à mobiliser les acteurs sur les questions liées à la certification et la gestion durable des forêts tout en poursuivant notre travail avec le gouvernement afin que le processus de certification généralisé prenne résolument corps au Gabon. >> A conclu George Akwah Neba
Pour le coordonnateur sous régional FSC pour le bassin du Congo, le Gabon est pionnier dans la certification des forêts au niveau du bassin du Congo. Le Gabon mène une démarche volontariste, d’autres pays du bassin du Congo emboîte le pas à l’instar de la république du Congo qui a inscrit la certification dans la loi forestière, la CEMAC au niveau Sous-régional a pris des décisions d’adopter la certification, c’est un mouvement qui se met en place accompagné par la volonté des politiques mais maintenant il s’agit pour nous de travailler avec ces acteurs pour que les politiques et les stratégies à mettre en œuvre puissent être cohérente et applicables dans tout le bassin du Congo.
Auguste kengue