Le ministre de l’Environnement de la Protection de la Nature et du Développement Durable, Hele Pierre a présidé ce 21 juillet, la signature de deux Conditions Convenues d’un Commun Accord (CCCAs) entre la communauté locale de Pimbo (situé dans la Sanaga Maritime) et la société Suisse Firmenitch.
Lesdits accords qui interviennent après un processus de négociation entamé en février 2021, concernent d’abord la phase de recherche en vue de l’exploitation de deux ressources génétiques. Il faut dire qu’ils s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du protocole de Nagoya sur l’Apa (Accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages issus de leur exploitation), signé en 2010 et ratifié par le Cameroun, en novembre 2016. Signalons que cette signature intervient deux semaines après la promulgation de la loi y afférente, par le président de la République du Cameroun, le 09 juillet 2021. Laquelle loi qui fixe désormais les modalités d’exploitation et de partage des bénéfices qui découlent de l’exploitation du potentiel en ressources génétiques du pays, ainsi que le rôle des différents acteurs intervenants dans ce processus.
Notons que la ressource génétique est une portion, une séquence, un fragment d’Adn qui a un potentiel effectif. En guise d’illustration, on a la kuku mecimani, la pistache à coque dure encore appelée Egoussi et originaire d’Afrique Tropicale ; sa glande contient du Bêta-sitosterol, des omégas 3, 6 et 9 et du gamatofourol. Pour l’occasion qui rassemble ces deux parties signataires, rappelons que c’est la société féministe qui est à l’origine du départ d’une telle initiative. En effet, elle a sollicité il y a un peu plus d’un an, des autorisations d’accès à deux ressources génétiques Aframomun Spp (graine de la paix), localement appelé Mbongôô bakô et Fagara zanthoxyloïdes (baie de Malam), localement dénommée Hiomi malam ouvrant ainsi, des négociations avec la communauté de Pimbo, considérée comme la gardienne du savoir traditionnelle des ressources énergétiques concernées. En effet, ce sont des ressources génétiques (ingrédients) qui servent à concocter le plat célèbre du peuple bassa’a appelé Mbongôô tchobi.
Au final, les deux parties se sont mises d’accord pour le partage monétaire et non monétaire découlant de l’utilisation desdits ressources, sur une période de trois ans. Il s’agit de ces avantages monétaires et non monétaires, mais aussi l’amélioration des moyens de subsistance et des conditions de vie de la localité concernée, avec un accent particulier sur les femmes.
« La présente signature entre la société féministe et la communauté locale Pimbo autorise de l’espoir », partage le ministre hélé Pierre.
Carole AMBASSA