Trottoirs et chaussées en compétition avec des immondices qui débordent les espaces à eux réservés. La capitale politique du Cameroun s’enlaidit tous les jours avec des conséquences sur la santé et l’environnement.
Depuis le mois de décembre, la cité capitale brille par son insalubrité. Pas une seule artère de la ville qui ne sombre sous les ordures. A chaque fois, la remarque est la même.
Des bacs débordés et des ordures trainant à même le sol. Au Carrefour Nsam, une montagne d’ordures draine autour du bac. En approche, des odeurs nauséabondes éveillent les sens des passants. Tout en pinçant le nez pour la plupart, les passagers pressent le pas pour s’éloigner des odeurs. Ces odeurs ne semblent pas affectées tous les vendeurs qui sont tout autour. C’est ce que témoigne le comportement des vendeuses de nourriture et de vêtements tout autour, qui semblent ne pas s’en soucier.
Pour cette femme vendeuse de nourriture, le plus important reste le gain. « Ce n’est vraiment pas mon problème si Hysacam ne fait pas son travail. J’occupe cette place depuis des années et s’il faut quitter simplement parce qu’il y a des ordures, je ne saurais où aller. Quand je m’aperçois que des gens veulent vider leurs ordures de ce côté, je les renvoie », explique cette vendeuse. « Il y a effectivement des clients qui se plaignent des odeurs. Ce n’est pas de ma faute. L’essentiel pour moi est de rentrer avec quelque chose pour pouvoir prendre soin de ma petite famille », poursuit-elle.
Albert BOMBA